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Journal de guerre de René Fleury
René Fleury est un soldat de la première guerre mondiale, né à Lisieux en juin 1889 et il est issu d’une famille de cordonniers installée à Lisieux depuis la Révolution. Après son service militaire (d’une durée de 3 ans), il est mobilisé dans l’infanterie pendant plus de 4 ans et traverse toute la guerre. Après février 1919, René Fleury retrouve son poste de comptable au Lexovien à Lisieux. Il se marie le 6 octobre 1919, à Balleroy, à Marguerite Marie Victoire Hurel avec qui il aura, plus tard, des enfants également nés à Lisieux. Il officie ensuite comme comptable, après 1925, dans une fromagerie à Boissey puis, dans les années 1930, il déménage à Trouville, pour travailler à l’usine électrique de Touques. Il part en retraite à Houilles où il décédera le 14 mars 1966.
De la vie de René Fleury, nous savons peu de choses. Cependant, il a laissé un journal écrit pendant la guerre où il décrit laconiquement son vécu au jour le jour (du 4 août 1914 au 31 mars 1919).
Nous avons gardé le style de René Fleury sans en changer la forme.
Journal de guerre d’Août 1914 à Mars 1919
1914 -Août-
4 - Mobilisé 3e section C.O.A. [Commis d’ouvrier militaire d’administration] Rouen caserne Philippon. Cantonné bourse du Travail.
5 - Affecté commis au Centre de ravitaillement D.C. [division de cavalerie] Rue de la Ferme Rouen.
Du 6 au 15 - Calme complet.
16 - Ravitaillement de la 82e don Tle [division territoriale] qui embarque cette nuit.
17 - Nouvelles de Henri débarqué à Vervins avec le 319e.
19 - Départ avec un convoi de ravitaillement pour Arras.
20 - Arras de 7h à 16h (Vu Delplanque). Rentré à Rouen à minuit.
23 - Départ avec convoi de ravitaillement pour Lillers (P.del.) à 6h soir.
24 - Arrivé Lillers 6 h matin. Départ 4h 1/2 soir. Arrêt à Arras jusqu’à 10h soir. Grosse animation car de mauvaises nouvelles arrivent de Belgique. Nous battons en retraite !
25 - Retour à Rouen 1h soir.
26 - Arrivé à Rouen de régiments Belges en retraite.
27 - Arrivé dépôts 127e et 162e refoulés du nord.
29 - Ordre de démarcher les fours et de se tenir prêt à embarquer tout le matériel pour le Mans.
1914 -Septembre-
Du 1er au 11 - Dislocation du Centre.
12 - Il ne reste plus que les commis pour diriger la comptabilité.
Du 13 au 24 - Rien à signaler. Presque rien à faire.
25 - Reçu lettre d’Henri évacuation sur Lisieux.
Autorisé à partir, j’arrive à Lisieux à 5h du soir. Henri est évacué pour rhumatismes. Il est extrêmement maigre. Pas de nouvelles de Maurice.
Rentre à Rouen à 7h 1/2 du matin.
1914 -Octobre-
23 - Nouvelles de Maurice enfin. Il est prisonnier. Tout le mois s’est passé à faire quelques bricolages de paperasses pour liquider.
1914 -Novembre-
14 - Permanence de 24h à Lisieux. Départ 4h du soir.
16 - Retour à Rouen 8h matin
28 - Affecté au See des regions milres [service des régions militaires]. Préfecture de Rouen. Vie de bureau en plein.
1914 -Décembre-
Tout le mois passé dans les paperasses
1915 -Janvier-
Rien à signaler. Tout le mois au bureau
1915 -Février-
Idem
1915 -Mars-
Idem
1915 -Avril-
2 - Départ comme voltigeur dans une formation de campagne. Départ de Rouen 4h soir
3 - Débarqué Amiens 7h matin (Boulangerie de campagne n°3 S.P.63. à Moulières-les-Amiens).
4 et 5 - Garde au Centre de fabrication. Chambre avec Gournay ; chez M.Derbois. 119 av. Louis Blanc. Affecté comme homme de corvée à la Boulangerie.
16 - Un avion lance des bombes sur Amiens. Quelques victimes.
22 - Bombes sur Amiens
27 - Convoyeur. Départ de Montières 10h matin. Arrêt à Longueau. Arrivé Villers Bretonneux 10h 1/2 soir.
28 - Retour à Amiens 6h soir.
29 - Corvée au Centre de fabrication.
1915 -Mai-
1er - convoi pour Méricourt. Ribémont. Arrivé minuit
2 - Le 403e se ravitaille à notre train. Retour à Amiens 5h du soir
3 - Corvée au Centre.
4 - Idem
5 - Convoi de Villers Bretonneux. Arrivée le 6 à 3h du matin
6 - Retour à Amiens 5h soir
Du 7 au 11 - Exempt de service (Yeux malades).
12 - Bombes sur Amiens
13 - Convoi. Pris de fièvre à Longueau, je suis obligé de revenir à Amiens.
Du 14 au 19 - Exempt de service (pharingite)
21 - Convoi vers Villers-Bretonneux. Arrivée 5h soir.
22 - Retour Amiens 6h soir.
23 - 24 - Corvées au centre.
25 - Convoi pour Villers-Bretonneux. Arrivée le 26 2h matin. Cinq avions boches bombardent la gare. Pas de victimes. Retour d’Amiens à 6h du soir.
29 - Convoi pour Méricourt. Arrivé le
30 - 3h matin retour Amiens 6h soir
31 - Corvées au Centre
1915 -Juin-
2 - Convoi pour Calais. Arrivé 7h 1/2 soir
3 - Départ Calais 7h du soir.
4 - Arrivée Amiens 2h du matin. Pris de rhumatismes. J’entre Hop. [Hôpital] 9 - R. Emile Zola, 18 à Amiens.
Du 5 au 10 - A l’hôpital 9 -
11 - Evacué - Embarqué gare d’Amiens à 4h soir.
12 - Débarqué à Nantes 6h du soir. Entrée à l’hôpital 31 rue St Clément.
Du 13 au 21 - A l’hôpital 31.
22 - Départ de Nantes (avec 7 jours de convalescence)
23 - Arrivée à Lisieux 6h soir. Prolongation de 15 jours à Lisieux.
1915 -Juillet-
Du 23 juin au 15 juillet - Convalescence à Lisieux
16 - Retour au dépôt à Rouen.
17 au 21- Repos par le major
22 au 28 - à l’Infirmerie (Rhumatismes)
1915 -Août-
6 - Affecté commis service des cuirs magasin regional d’Habillement .
12 - Déclaré par le major « Apte à l’Infanterie ».
1915 -Septembre-
Rien à signaler ! Vie de bureau.
1915 -Octobre-
3 - A Lisieux (sans permission).
22 au 25 - En permission à Lisieux.
26 - Retour à Rouen.
1915 -Novembre-
5 - Versé dans l’infanterie. Affecté au 119e. Départ de Rouen à 4h. Arrivé Lisieux à 11h soir.
6 - Affecté 29e compagnie (Bd Carnot).
Du 6 au 1er décembre - A la 29è compagnie.
1915 -Décembre-
2 - Départ pour le Neubourg 26e compagnie.
5 - A Lisieux 24h sans permission.
12 - A Lisieux 24h sans permission.
19 - A Lisieux permission 24h.
Du 24 au 27- A Lisieux permission 4 jours.
- 1916 – janvier –
1er - A Lisieux permission 24h.
2 - A Lisieux permission 24h.
9 - A Lisieux permission 24h.
16 - A Lisieux sans permission.
23 - A Lisieux sans permission.
30 et 31- A Lisieux sans permission.
1916 -Février-
5 - Affecté à la Compagnie de départ (27e).
6 - A Lisieux sans permission.
8 - Départ pour Lisieux pour se faire équiper pour partir en renfort au 36e.
9 - Contre-ordre. Nous rentrons au Neubourg.
11- A Lisieux pour se faire équiper pour partir en renfort au 171e
12 - Départ Lisieux 7h soir.
13 - Arrivé Le Bourget 11h matin. Promenades à Paris. Départ du Bourget 10h du soir.
14 - Débarqué à Marcelcave (Somme) 8h matin. Rejoindre le 36 R.I. [régiment infanterie] à Chignes en passant par ravin de Foucaucourt. Affecté 7e compagnie SP 93. Le régiment est relevé ce soir des tranchées.
15 - Déplacement à pied jusqu’à Cerisy-Gailly (12km )
16 - Repos à Cerisy-Gailly.
17- repos à Cerisy-Gailly.
18 - Déplacement à Mézières (Somme). 17 km
19 - Par Longueau-Amiens-Pont-de-Metz. 30 km
20 au 25 - Repos à Pont-de-Metz.
26 - Cantonnons ce soir Briquemesnil (16 km).
27- Cantonnement soir Taisnil (12km).
28 - Cantonnement soir Conteville (29km).
29 - Cantonnement soir Noirmont (22km).
1916 -Mars-
1er - Passons à Saint-Just-en-Chaussée. Cantonnement à Lieuvilliers (Oise). (26 km)
2 - Cantonnement à Trouvilliers. (10 km)
3 au 5 – Cantonnement à Trouvilliers.
6 - Allons carrières Mallet entre Blincourt et Mareuille-la-Motte (secteur Lassigny -Thiaucourt). (29 km)
Du 7 au 25 - travaux - Creusement de tranchées. Pose de barbelés, etc. Dans le Bois de Thiaucourt très calme. Quelques obus par-ci par-là. Le 12 au soir, Bombardements assez violents. Dans la même journée, un avion allemand a été descendu par un des nôtres.
26 - Déplacement à pieds. Cantonnons à Rémy (20Km).
27 - Repos à Rémy
28 - Embarquement gare de Rémy. Débarquement à minuit à Ste-Menehould. Couchons dans une caserne ;
29 - Cantonnons à St Mars dans le Mont (Marne) (25km)
30 - A pieds cantonnons à Villers-le-Sec (16km)
1916 -Avril-
Du 31 mars au 2 avril - Repos à Villers-le-Sec
2 - A 10h soir embarquement en autos
3 - Débarquons au petit jour près de Verdun cantonnons au Quartier d’Anthouard. Marmitage violent. La manutention brûle. Nous évacuons et cantonnons le soir aux casernes Bévaux.
4 - Montons ce soir au fort de Liouville. Pas trop marmites. Nous y arrivons à 2h du matin.
6 - Travaux de nuit autour du fort.
7 - Nous allons en réserve dans le bois de Vaux-Chapitre (petites carrières à ciel ouvert).
8 - Violent marmitage - ce soir corvée de soupe à la maison blanche au-dessous du fort de Liouville.
9 - A minuit corvée de fil de fer en 1ère ligne au bois de la Caillette. Je me perds et je rentre aux carrières au petit jour. Ce soir, nous prenons les 1ères lignes (ravin de la mort. Ligne du chemin de fer) Bois de la Caillette.
10 - Corvée de douilles aux carrières. Violent marmitage dans le ravin de la mort.
11 - Terrible bombardement de 5h du matin à 4h du soir. Attaques allemandes sans résultat. Nos pertes sont lourdes.
12 et 13 - Gardes - corvées - et … marmitages !
14 - Au petit jour prenons emplacements de départ pour l’attaque - Attaque 3 fois décommandée dans la journée - Retournons ce soir à notre tranchée. (Maurice dehors est tué)
15 - Au petit jour mêmes emplacements qu’hier. Devons attaquer à 4h, remis à midi, puis enfin nous sautons le parapet à 6h ce soir, après une violente préparation d’infanterie. Vilain quart d’heure !! Je fais (bien involontairement) deux prisonniers. A minuit, nous sommes relevés par le 120e. Le bombardement est si violent dans le ravin de la mort que nous sommes obligés de passer la nuit dans des petits gourbis le long de la ligne du ch. de fer.
16 - Nous descendons à Verdun (à 2) à midi. Nous retrouvons les débris de la compagnie au Faubourg pavée.
17 - Allons cantonner à Dugny (en traversant tout Verdun).
18 au 21 - Repos à Dugny.
22 - Embarquement en autos dans un bois à 8km de Dugny. Débarquons à Bar-le-Duc. De là à pied jusqu’à Tannois où nous cantonnons.
1916 – Mai
Du 23 avril au 18 mai - Repos à Tannois. (Le 15 revue de la division près de Ligny)
19 - Embarquement en autos. Débarquement à Dugny. Couchons caserne Bevaux (Verdun).
20 - Montons en ligne ce soir devant le fort de Douaumont (en passant par Fleury)
21, 22, 23 - Devant Douaumont. Attaque le 22 à midi. Bombardements inouïs et sans arrêt. Pas de ravitaillement. Pertes énormes. Relevés dans la nuit du 23 au 24
24 - Au petit jour pendant la relève, dans le faubourg pavé – je passe avec 8 poilus. Un obus tombe au milieu de nous. 3 sont tués et 5 grièvement blessés. Moi seul n’ait rien. (Petit copain Moitteaux grièvement blessé). Petit arrêt aux casernes Bévaux. Puis par groupes nous gagnons Dugny où se fait le rassemblement du régiment.
25 - Embarquement en auto. Débarquement. [mot effacé]
30 - Je passe épreuve à Aulnoye pour entrer à la musique
1916 – Juin
Du 26 mai au 21 juin - Repos à Bazincourt (Meuse)
22 juin - Embarquement auto à Aulnoye. Débarquons à Ancemont. A pied jusqu’à Génicourt.
23 - Montons en réserve à Mouilly (Meuse).
24 - Montons ce soir en 1ère ligne (secteur du calvaire) tranchée Châtel-Perron.
25 au 30 - 1ère ligne. Beaucoup de torpilles. Peu d’obus.
1916 – Juillet
1er au 5 - En réserve dans le bois des Caures.
6 au 10 - En réserve ravins de France. Le 9, nouveau combat de compagnie, lieutenant Demur, 2 sergents, 2 caporaux et 8 soldats tués par la même torpille dans un gourbi.
11 au 18 - En 1ère ligne - secteur de gauche.
18 - soir - Je pars en permission 5 à 6 jours. Couché Génicourt.
19 - Embarqué Heippes - 3h après-midi. Changement à Bar-le-Duc. Arrivé Paris.
20 - 4h matin - Lisieux à midi
Du 21 au 29 - En permission à Lisieux
29 - Départ de Lisieux par train 11h soir.
30 - (G.R.Achères) Arrivé à Bar-le-Duc 8h soir.
31 - Débarqué à Souilly. Couché bois de Récourt (T.C.) [Troupe coloniale]
1916 – Août
1er - Arrivé et couché aux cuisines (Route de Rupt-en-Woëvre à Mouilly).
2 – Rejoint ce matin la compagnie en ligne. Secteur de droite.
3-4-5 - En ligne - Le 5 - 1 tué et 2 blessés à la compagnie
5 au soir - Relève - Descendons en réserve à Mouilly.
6 - 7 et 8 - En réserve. Travaux en ligne matin et soir. Le 8, pendant le travail, marmitage violent.
9 au 11 - De garde à un poste téléphonique dans Mouilly.
11 au soir - Montons en ligne. Secteur de gauche.
Du 12 au 23 - En ligne. Bombardements assez serrés pendant toute la période - Le 13 = tué Lambert et 2 blessés à la compagnie
23 au soir - Relève - En réserve Bois des Caures
24 au 29 - En réserve - Travaux dans le secteur
29 au soir - Montons en ligne. Orage terrible pendant la relève.
1916 – Septembre
Du 30 août au 10 septembre - En ligne - Tranchées de Mouilly. Secteur de droite (P.P. de La Lanterne et du doigt) - Le 5 patrouille offensive - Sergent Paraibo blessé. Le 1er Blot blessé. Le 6, Raillot blessé.)
10 au soir - Relève. Descendons en réserve à Mouilly.
10 au 13 - En réserve à Mouilly.
14 au 16 - En réserve bois de Saulvaux.
16 au soir - Nous montons en ligne. Secteur de gauche.
Du 17 au 21 - En ligne. Le 20 bombardement violent : obus, torpilles, grenades - Godreuil tué, Olivier grièvement blessé et 4 autres blessés légèrement à la compagnie… Le 21 nous répondons énergiquement.
21 au soir - Descendons en réserve tranchée Guilmoto.
22 au 25 - En réserve tranchée Guilmoto.
26 au soir - Nous sommes relevés du secteur par le 129e. Nous descendons à Rupt-en-Woëvre
26 au 1er octobre - Repos à Rupt-en-Woëvre.
1916 – Octobre
1er octobre - Montons en ligne aux Eparges (laissons les sacs à Mesnil sous les côtes) - Relevons le 7e Régiment - En arrivant je prends garde dans trou d’obus point C. Grenades toute la nuit. (Point C extrême pointe de la côte 346)
2 - Relevé de garde à 6h du soir. Journée terrible. Orsini tué, Bacquer Colouge et Reperroix blessés.
3 - Repos dans gourbi. De garde de 6h jusqu’au petit jour.
4 - Repos dans gourbi jusqu’au 5 à 6h soir. Garde jusqu’à 8h du matin. Maurice sergent tué. Sergent Delemps grièvement blessé.
5 au soir - Descendons au point A près du village des Eparges (moins dangereux).
5 au 9 - En ligne au point A.
9 au soir - Relevés par le 129e. Descendons à Rupt.
10 au 13 - Repos à Rupt.
13 au soir - Montons en ligne secteur de gauche de Mouilly.
14 au 17 - En ligne (très calme)
17 au soir - Descendons en réserve au ravin de France.
18 au 21 - Réserve Ravins de France - Travaux en ligne - Le 19 je passe à Mouilly épreuve sur la musique. Le 21 le lieutenant Suppiaux m’annonce qu’il m’empêchera de passer à la musique parce que je me suis fais porter malade.
21 au soir - Relevés par le 129e. Descendons au repos à Rupt.
22 au 24 - Repos à Rupt. Le 24 la décision nommant les musiciens parait. Je suis refusé grâce au lieutenant Suppiaux. Vive altercation à ce sujet avec lui.
25 – Départ 3h pour les Eparges. Soupe dans le bois des Trois-Jurés. En réserve dans les tranchées de Montgirmont.
25 au 30 - A Montgirmont. Travaux dans les tranchées.
30 au soir - Montons au point X (Côte du ravin de la Fragaoulle [ravin de la mort]). Je reste au trottoir pour assurer le ravitaillement.
1916 – Novembre
31 au 2 - Corvées de soupe au point X. (Ravitaillement des petits postes) tous les soirs. Corvées pénibles durant environ 5h (sur ¼ du parcours eau jusqu’à la ceinture. Et le reste dans une boue épaisse.)
Au soir - 9h. Relevés par le 129e. Descendons au repos.
4 - A 8h ½ du matin arrivons sans équipement de [phrase effacée]
6 au 10 - Repos à Trois-Monts. (Le 9 explications avec Lt Suppiaux et Chef de Bataillon Deligny au sujet des refus de ma nomination à la musique.)
10 - Départ 3h pour les Eparges. Soupe sur la route. Relevons le 129e aux tranchées de Montgirmont.
11 au 18 - En ligne à Montgirmont. Pas de gardes rien que des travaux.
18 au soir - Relevés 8h soir par le 129e. Soupe à Rupt vers minuit.
19 - Arrivés Génicourt 4h matin. Couché dans grange. Reparti 2h soir pour Trois-Monts.
19 au 26 - Repos à Trois-Monts.
26 - 2h soir. Départ pour les Eparges. Soupe aux 3 Jurés. Relevons 129e. 8h soir. En soutien tranchées point E.
27 au 30 -En soutien point C. Travaux et corvées.
30 au soir - Montons point C.
1916 – Décembre
1er - Garde 5h matin à 5h soir dans trou d’obus
2 - Garde 5h soir jusqu’au 3 5h matin. Ce soir corvée de soupe
4 - Attaque d’un de nos petits postes bombardement de torpilles (pendant la nuit). Garde de 5h soir à 8h soir. Période calme mais très froide.
4 au soir - Relevés par le 129è à 8h. Soupe à Rupt.
5 - Arrivons Génicourt 3h matin.
5 au 13 - Repos à Génicourt
13 - Partons à 1h de Génicourt. Soupe aux Trois-Jurés. Relevons 129è aux Eparges. En réserve au trottoir.
14 au 17 - En réserve au Trottoir (travaux)
17 au soir - Montons au point X. Dans le gourbi
18 - Toute la nuit et la journée corvée de soupe. Garde au P.P. 28 jusqu’à… 19 - …5h du matin
20 - Corvée de soupe. Garde PP. 28 jusqu’à…
21 - 5 heures du soir (24h dans trou d’obus !) Contemplons de notre position bombardement terrible sur Verdun.
21 - A 10h du soir relevés par le 129e
22 - Mangeons la soupe à 4h matin à Rupt. Arrivons pour cantonner à Trois-Monts 6h matin
22 au 27 - Repos à Trois monts
28 - Départ en permission avec Bellais par Recourt. Embarqué à Heippes à 10h soir.
29 - Changement de train Bar-le-Duc 3h matin. Descendu à Paris. Pris train St Lazare 7h du soir. Arrivé Lisieux 11h.
1917 - Janvier
30 xbre au 8 janvier : En permission à Lisieux. Le 8 décès oncle Charles.
9 - Départ Lisieux minuit. Arrivé Paris 6h. Départ 3h soir.
10 - Arrivé 1h/2 matin à Revigny. Reparti 9h ½. Débarqué à Loeuilly 3h ½ soir. Couché au TC à Récourt.
11 - Rentré à la compagnie à Génicourt (au repos).
12 - Repos à Génicourt (neige)
13 - Départ de Génicourt par les lignes à midi ½. Soupe aux 3 jurés. Relevons le 129e à 8h soir. La compagnie prend position au point E (dans les Eparges même). Garde petit poste n°1 de 9h soir jusqu’au
14 …….. à 6h matin. Repris garde 6h soir dans jardin jusqu’à minuit.
15 - Garde de 3h à 6h matin. Pp [poste principal] n°1. Garde au jardin 5h à 9h soir.
16 - Garde p.p.1 de minuit à 6h matin. A 5h soir une mine saute au point C. Feu de barrage sur tout le secteur. Garde jardin de 5h soir à minuit. Très agité.
17 - Garde de 2h ½ à 6h matin. De 10h ½ à midi et de 6h à minuit.
18 - Garde p.p.1. de midi à 6h soir.
19 - Garde p.p.1 minuit à 6h matin et jardin de 6h soir à minuit.
20 - Garde p.p.1. de midi à 6h soir.
21 - Garde p.p.1. de minuit à 6h et de 5h à 8h soir. A 8h soir relevés par 129e. La période a été assez agitée à cause de la mine. Il y a quelques tués, des blessés, et une quinzaine de prisonniers.
22 - Soupe à Rupt à minuit. Arrivons cantonnement de Génicourt 2h matin. Logés dans une grange. Froid terrible.
22 au 29 - Repos à Génicourt (très mauvais repos à cause du froid).
30 - Départ à 3h pour les Eparges. Soupe aux 3 jurés. Relevons 129e au trottoir.
1917 – Février
31 janvier et 1er février - En réserve au trottoir (agité. Coups de main sur l’entonnoir du point C.) Montons à 11h ½ soir. De garde au p.p.31
2 - Jusqu'à 6h matin. Et de 5h ½ à 11h ½ soir. Deux à trois bombardements après-midi. Redescendons au trottoir ce soir à 11h ½.
3 - Au trottoir. Garde à la sape 13 de 5h du soir jusqu’au 4… à 7h matin. Journée dans gourbi. Ce soir corvée de soupe, puis travail dur et dangereux dans la sape 13 jusqu’à minuit ½.
5 - Au trottoir. Montons à 11h soir au point X (malade en arrivant au petit fossé. On me renvoie au gourbi.)
6 - De garde du petit jour jusqu’à 6h soir au p.p.31 a 6h ½ redescendons au trottoir.
7 - Ce soir au trottoir corvée de soupe. Puis travail sape 13 jusqu’à minuit ½.
8 - Au trottoir. Montons à 11h au point X. Repos dans gourbi cette nuit.
9 - Garde 5h ½ matin à 6h soir. A 10h soir nous sommes relevés par le 53e R.I. C’est la relève définitive du secteur.
La période a été dure à cause de sérieux bombardements et surtout à cause du froid terrible. Parfois -27°
10 - Partons des Eparges vers minuit. J’arrive à 6h du matin à Somme-Dieu. Trop fatigué, je me couche par terre dans une maison. A 11h je rejoins la compagnie dans un camp à 2h de Sommedieu. Partons à 3h après-midi et arrivons à 6h à Dugny. Embarquons en chemin de fer gare de Dugny à 9h.
11 - Débarquons à Mauvages (Meuse) à 11h du matin.
11 au 20 - Repos à Mauvages.
21 et 22 - Au cours de colombophilie à Amblainville.
23 - Repos à Mauvages
24 février au 4 mars - Exercices et manœuvres aux environs de Mauvages.
1917 – Mars
5 - Marche manœuvre : passons par Villeroy, Sauvoy et arrivons vers midi à Void (22km de Toul).
6 - Repos à Void. Je suis nommé musicien.
7 - Départ de Void à 4h matin. Revenons en manœuvrant par Sauvoy, Villeroy, Mauvages. Fin de la manœuvre à midi ½ à Delouze. Revenons (par Rozières) à Mauvages à 3h ½.
8 - Je quitte la 7e Cie [compagnie] et passe à la musique (2e escouade)
8 au 11 - A Mauvages.
12 - Nous déménageons à pied pour Vaucouleurs (12 km). Petite ville intéressante et historique (C’est là que Jeanne d’Arc vint raconter ses visions au sire de Beaudricourt).
13 - Embt auto. Débarqt à Chesnevières (m et m [Meurthe et Moselle]) à 9h du soir.
Du 13 au 23 - Repos à Chesnevières. Musique tous les jours. Popote chez Mr et Mme Voirot. Gens charmants pour nous.
24 - Départ à pied pour Luneville où nous arrivons à 4h soir. Cantonnons caserne Haironville.
25 au 28 - Repos à Lunéville. Popote chez M.Voinier 9 rue Villebois Mareuil. Reçus princièrement salle à manger à notre disposition. Mlle Marie Rouillon, fille de la dame de cie de la maison, passe quelques moments avec nous le soir.
28 - Embarqt gare de Lunéville à 7h ½ soir.
29 - Passons par Neufchâteau, Bar-le-Duc, La Fère-Champenoise - Tombes de 1914 tout le long de la ligne. Débarquons à Sézanne vers minuit.
30 - Partons immédiatement à pied pour coucher à Mœurs (Marne). Environ 5km. Repartons à 8h et allons cantonner à Vauchamps (_____________________) (20h)
31 - Départ de Vauchamps 7h. Passons par Corrobert, Verdon et autres villages dont on a parlé au moment de la Marne à Connigis (Aisne).
1917 – Avril
1er au 11 - Repos à Connigis. Popote chez Mme Flusin. 3 enfants. Vie de famille tout à fait. Préparatifs pour une offensive.
Le 8 - Concert avec le 74e et le 129e à Condé-en-Brie.
12 - Quittons Connigis à pied. Traversons la Marne à Mont-Saint-Père. (Passons par Jaulgonne – Maizy). Cantonnons à Ronchères.
13 et 14 - A Ronchères. Popote chez Mme Gourmeaux.
15 - Quittons Ronchères. Cantonnons ce soir à Arcy-le-Ponsart.
16 - Réveil à 3h. L’offensive se déclenche aujourd’hui. Nous faisons partie de l’armée de poursuite. Départ d’Arcy-le-Ponsart à 6h matin. Passons par Crugny, Serzy, Vendeuil, Jonchery-sur-Vesle, Breuil. Là nous faisons demi-tour et venons cantonner à Hourges à 9h du soir. Toute la journée sur route. On aperçoit des troupes partout.
17 - Repartons en arrière à 4h soir. Cantonnons à Faverolles.
18 - Rentrons à Ronchères.
19 au 30 - Repos à Ronchères. Popote chez Mme Gourmeaux. Mari tué à la guerre. 4 enfants. Cette dame tombe malade, nous continuons chez Mme Thiou. Mari immobilisé. 2 enfants.
22 - concert avec 74e et 129e (et des chasseurs) à Tréloup [trélou-sur-Marne].
25 concert à Cierges.
29 concert à Fresnes.
1917 – Mai
1er au 12 - Repos à Ronchères. Popote chez Mme Thiou.
13 mai - Quittons Ronchères. A pied. Par Tréloup, Courcelles. Cantonnons à Passy-sur-Marne.
14 - Partons à pied de Passy. Passons par Condé-en-Brie. Cantonnons à Artonges (chaleur tropicale. Un musicien – Morel – se trouvant mal. Le colonel fait arrêter tout le régiment dans une ferme pendant quelques heures)
15 - Allons cantonner à Nogent-l’Artaud (S. et Marne)
16 au 22 - Repos à Nogent l’Artaud. Popote chez Mme Coutelier. Pas intéressante. Nous changeons au bout de 2 jours et allons chez Mr Drapier où nous sommes très bien.
Le 17 - Concert avec le 74è et le 129è à La Ferté-sous-Jouarre.
23 - Départ en permission. 6h18 gare Nogent l’Artaud. Arrivée à Paris à 9h. Reparti à midi et arrivé à Lisieux à 6h soir.
Du 24 au 2 juin - En permission à Lisieux. Le 29 mai la division qui était cantonnée aux environs de Soissons (le 36e à Noyant et Conin) a refusé de monter en ligne.
1917 – Juin
3 - Embarqué à Lisieux minuit. Parti d’Achères 9h, arrivé Le Bourget 11h matin.
4 - Départ du Bourget 2h matin. Débarqué à Viezy. 6h matin. Pris en substance au D.D. à Villemontoire. Pas de nouvelles du régiment. La division est dissoute par suite de la mutinerie.
5 - Au D.D. à Villemontoire.
6 - Embarquons en autos. Passons par Soissons et Noyons. Débarquons à Beaulieu les Fontaines où je rejoins la musique. Le 36e fait partie de la 21e division. Toutes les lettres sont ouvertes par la censure.
7 - Repos à Ecuvilly. Beaulieu-les-Fontaines.
8 - Le Lt Col. Jèze est remplacé par Ferrard.
9 au 12 - Ecuvilly. Beaulieu
13 au 22 - Départ de 200 hommes du Rgt (comme sanction de la mutinerie). Repos à Ecuvilly. Beaulieu. Le 22. Présentation du drapeau avec speech du colonel. Le conseil de guerre a condamné à mort 13 hommes du Rgt et prononcé beaucoup de condamnation à quelques années de prison.
23 - Départ à pied à 3h du matin. Traversé Guiscard. Cantonnons à Guivry.
24 - Départ à pied à 4h matin. Cantonnons à Jussy dans des baraquements (bord du Canal Crozat. Village complètement rasé à 10 km de St-Quentin). Nous appartenons maintenant à la 121e division, 35e corps, secteur 76.
25 et 26 - En réserve à Jussy.
26 au soir - Montons en ligne ce soir. Affecté comme brancardier au 1er bataillon avec Meunier, A. Leroi, Grouard, Billaud et Leprunier. Rejoignons 1er bataillon sur la ligne de chemin de fer auprès d’Essigny-le-Grand. Prenons les boyaux à partir d’Urvillers. Poste de relais au P.C. de bataillon.
27 juin au 8 juillet - En ligne devant Itancourt. Nous voyons nettement la basilique et le beffroi de St-Quentin. Quelques marmitages. Notamment le 2 juillet pendant une corvée d’eau à la ferme du Pouchu (avec Billaud). Pendant toute la période, notre principal travail est le ravitaillement en eau du poste de premier secours et les corvées de soupe presque toutes les nuits.
Le 4 juillet - Une marmite dans l’entrée de notre gourbi. Un tué. Et Meunier, musicien, blessé sérieusement au jarret.
1917 – Juillet
8 - à 11h ½ soir relevés par le 45e B.C.P. [Bataillon de chasseurs à pied]
9 - Rentrons au cantonnement de Jussy
9 au 20 - Repos à Jussy. Concerts à Jussy et Clastres.
Le 15 juillet - Mort de mon oncle Jules.
20 - Départ en permission. Embarqué à Flavy-le-Martel à 11h du soir.
21 - Survilliers 7h. Achères 11h, arrivé à Lisieux 3h après midi.
22 au 30 - En permission à Lisieux.
31 – Départ Lisieux minuit. Arrivé Argenteuil 4h matin. A Paris en tramway. Embarqué gare du nord avec Drouet à 11h38 soir.
1917 – Août
1er – Orry-la-ville. 1h matin. Débarqué Ressons-sur-Matz 5h matin. Rejoint le régiment à Orvillers (Oise). Dans l’après-midi réception du général Pétain au château de Cuvilly.
2 au 15 - Repos à Orvillers-Sorel.
16 - Embarquons 5h matin à Maizy (Aisne). Allons à pied à Château-Thierry. Cantonnons avenue de Soissons. Popote chez Mme Rose. Parente de Mme Couturier de Nogent-l’Artaud. Ville assez gentille. (Château et terrasse)
18 - Embarquons en autos 5h soir. Débarquons à 8h près de Duizel. Le cantonnement n’est pas libre et nous passons toute la nuit sur la route.
19 - A 6h entrons dans nos cantonnements de Dhuizel. Je vais à Fisnes pour voir Henri mais il est monté hier soir en ligne. Ce soir cantonnons dans des baraquements près d’Ouilly (4km des lignes)
20 - Visite d’Henri descendu des lignes pour me voir. Montons en ligne ce soir (affecté 1er bataillon) Relève difficile à cause des feux de barrage. Passons par Moulins et Vendresse. Poste de secours près de Vendresse (bon gourbi). Position sur le chemin des dames en face de Cerny [Cerny-en-Laonnois]. (P.C. Jules)
21 - Assez calme.
22 - Barrage dans la nuit. Plusieurs blessés.
23 - Pas de victimes.
24 - 4 tués et blessés.
25 - Pas de victimes.
26 - 1 tué, 3 blessés.
27 - Relevés par le 236e. Période très agitée. Brancardages difficiles à cause de l’exiguité des boyaux et des bombardements.
28 - Arrivés cantonnement Villers-en-Prayères (château duchesse d’Uzès) à 2h du matin.
28 29 30 - Repos à Villers-en-Prayères. (vu Henri chaque jour).
30 au soir - Montons en réserve à la ferme Bellevue (auprès de Pargrax)
31 - Ferme Bellevue. Vue splendide sur la vallée de l’Aisne (Beaurieux, Maizy, Concevreux…). Ce soir à 7h attaque du « Monument d’Hurtebise » par la 151è division (dont Henri fait partie). Feu de barrage d’une violence inouïe.
1917 – Septembre
1er au 6 - En réserve ferme Bellevue
6 - Montons en ligne. Affecté au P.S.C. (Infirmerie à Paissy). P.C. [poste de commandement] du colonel à P.C. Couhard (ravin de Moulins). Paissy est à 1500m des lignes. Village détruit mais il y a des grottes. Il reste 22 civils.
7 au 15 - Infirmerie de Passy. Corvée de soupe à P.C. Coutard. Travaux (rebouchage de trous d’obus dans le ravin). Corvées P.S. Poteau d’Ailles. Période très agitée. Pertes sensibles. Beaucoup de gaz.
15 - 9h soir. Relevés. Passons par Moulins, Bourg et Conin et arrivons vers minuit à Villers-en-Prayères.
16 au 23 - Repos à Villers-en-Prayères.
24 - Allons à Fismes au repos.
1917 Octobre
Du 25 septembre au 16 octobre - Repos à Fismes. Pas de popote. Hospitalité d’un coin de grange par Mr Boucher. Nuits mauvaises pendant le repos car les avions viennent souvent.
17 - Remontons en réserve à Villers-en-Prayères.
18 - Affecté avec Billaud, Crété et Libert au 1er Bataillon. Nous rejoignons le 1er Bataillon à Pargnan. Montons en ligne ce soir au P.S. de Poteau d’Ailles (Poste de secours creusé sous le chemin des Dames).
19 - Grand blessé à porter au relais des G.B.D [Groupe de brancardiers divisionnaire] 500m dans le boyau plein d’eau et de boue. Nous mettons 2h pour faire le trajet.
20 - Pas de casse.
21 - 2 tués. 5 blessés. Serrés de près par les obus pendant le brancardage.
22 - Pas de victimes.
23 - 5 blessés (coup de mains des coloniaux)
24 - Pas de casse
25 - 2 blessés.
26 - 1 blessé
27 - Pas de victimes. Sommes relevés par le 55e B.C.P. [Bataillon de chasseurs à pied] Descendons à Villers-en-Prayères, où nous arrivons 28 à 3h du matin.
29 - Départ en permission à pied de Villers en Prayères-à-Fismes.
30 - Embarqué 1h ½ matin. Crépy-en-Valois 4h ½. Achères 11h. Débarqué à Lisieux 3h soir.
1917 – Novembre
31 octobre au 11 novembre - En permission à Lisieux.
11 - Embarqué 5h soir (avec Deloy). Achères 9h ½ soir.
12 - Villers-Cotterets 3h ½ matin. Débarqué à Fismes 8h matin. Rejoint le T.C. à Villers en Prayères. Le régiment est en ligne. Je monte ce soir à P.C. Coutard.
13 - Monté ce soir P.S. Poteau d’Ailles pour brancarder entre la 6e compagnie et le P.S.
14 - Brancardage. 3 tués.
15 - Coup de main par le 1er Bataillon (19 prisonniers). Beaucoup de casse.
16 - Relevés par le 24e colonial. Allons cantonner à Serval, en passant par Moulins et Villers-en-Prayères.
17 - Repos à Serval (baraquement dans un bois)
18 - A pied par Fismes, St-Gilles, Courville. Cantonnons à Mont-sur-Courville.
19 novembre au 6 décembre - Repos à Mont-sur-Courville. Popote chez Mme Mondet. Concerts à Mont et à Arcis-le-Ponsart.
1917 Décembre
7 décembre - Montons à Pargnan.
8 au 10 - Repos à Pargnan. Lanier part le 9 décembre pour l’armée d’Orient.
11 - Le régiment monte en ligne. La musique descend au T.C. dans un bois près de Vieil-Arcis.
11 au 14 - Au T.C. à Vieil-Arcis.
15 - Déplacement avec le T.C. pour cantonner à Révillon.
15 décembre au 6 janvier 1918 - Au T.C. à Révillon. Repos matins et soir et concert 2 fois la semaine pour le bataillon qui est au repos. (Réveillon à Noël).
1918 – Janvier
7 - Montons en ligne. Tunnel Bugeaud auprès d’Oulches (secteur Vauclerc [Vauclair] plateau de Casemates. En face de Bouconville et Chermizy). Vue superbe sur la vallée de l’Ailette.
1918 – Janvier et Février
8, 9 et 10 - Corvées de matériel aux petits postes (pour les prisonniers) la nuit.
11 janvier au 23 février - Travail de jour. Chef de gare ! ou homme d’équipe. Sur voie de O,40 de P.C. Toulon au Tunnel Bugeaud. Quelques marmitages. Beaucoup de gaz. Coups de main toutes les semaines. Peu de casse. (Secteur assez bon).
23 février - Tombé dans trou d’obus. Plaie à la jambe.
23 au 28 - Exempt de service. Le 26 (violent marmitage). 6 tués cuisine 5e compagnie.
1918 – Mars
1er au 13 - En ligne. (Tunnel Bugeaud) Exempt de service. Discussion avec lieutenant Scherby.
14, 15 et 16 - Repris le travail. Corvées de nuit.
1918 – Mars et avril
17 et 18 - Exempt de service
19 - Je descends au bureau de la C.H.R. [compagnie hors rang] à Villers-en-Prayères pour remplacer le fourrier qui est en perme.
20 au 26 - Au bureau de la C.H.R. à Villers-en-Prayères.
27 mars - Déménagement. Nous nous installons à Bourg et Comin. (Le régiment a appuyé à gauche. Près de Braye-en-Laonnois)
27 mars au 6 avril - Au bureau C.H.R. à Bourg-et-Comin.
1918 – Avril
7 avril - Le fourrier étant rentré, je quitte le bureau et entre à l’infirmerie (pour plaie de la jambe).
7 au 18 - A l’infirmerie à Bourg-et-Comin.
19 - Relève du régiment par le 19e R.I. (Petit repos à Presle et Boves). Je quitte l’infirmerie et rentre à la musique.
20 au 26 - Repos à Presles et Boves. Concerts à Presle et à St Mars
27 - Embarquement en autos. Passons par Vailly. Braine, Villers-Cotterets, Crépy-en-Valois. Débarquement à Versigny, près de Nanteuil-le-Haudoin (Oise).
28 et 29 - Repos à Versigny (Popote chez Mme Cailleux).
30 - 15 km à pied. Cantonnons à Chamant (près de Senlis) dans écuries du château de la Baronne de Forest (ancienne veuve Meunier chocolatier). Belle écurie de courses.
1918 – Mai
1er au 4 - Repos à Chamant. Promenades tous les soirs à Senlis.
5 - Quittons Chamant à 2h du matin. A pied jusqu’à Laigneville (près Creil) où nous embarquons en ch. De fer à 10h. Passons par Creil, Beauvais, Gournay-en-Bray, Serqueux, Abancourt…
6 - … au petit jour à Boulogne-sur-Mer, Calais, Dunkerque, Berques et débarquons à Esquelbecq (Nord). Allons à pied cantonner à Quaedypre (26 minutes en train).
7 - Allons consommer à Oudezeele (où nous relevons le 160e et le 79e).
8 et 9 - Repos à Oudezeele.
10 - Déménagement à pied. Passons par Steenvorde et campons dans baraquements à Boeschepe (frontière belge. 8 minutes de Bailleul.) Village marmité.
10 au 15 - En réserve à Boeschepe.
15 - Montons en ligne ce soir. Passons par l’Abelle. Restons P.S.C. à Zewecoten sortie de Remingheist sur la route de La Clytte (Belgique). Relevons le 15e R.I. Secteur du régiment La Clytte en face de Mont Kemmel.
16 - Brancardages en ligne 9e Cie. (Pris sous un barrage sur la voie de ch. de fer)
17 - Billaud blessé
18 - Repos pour moi
19 - Calme
20 - Attaque. Brancardage toute la matinée avec prisonniers. L’attaque est déclenchée à 6h du matin. 5 minutes de préparation d’artillerie excessivement violente. Les pertes de notre côté sont très élevées (André Leroy blessé).
21 - Exempt de service (grippe).
22 - Brancardages sur la route l’après-midi. Et ce soir en avant de La Clytte. (Dépôt de munitions saute entre Remingheist et La Clytte).
23 - Plus calme.
24 - Repos pour moi.
25 - Brancardages avec Duval, Drouet, Roques. (Salués de près par obus à la porte du P.S.) Restons au P.S. Bataillon. 1 voyage en ligne.
26 - Redescendons au P.S.C. ce soir. Il y a eu de la casse dans la journée. Une marmite en plein sur la maison. 2 téléphonistes sont tués, un blessé. Et 4 musiciens blessés (le boucher André, Belliot, Dolbeau et Grouard).
27 - Travail pour consolider le poste de secours. Brancardage avec Duval cette nuit.
28 - Travail.
29 - Pas de casse
30 - Repos pour moi
31 - Garde de nuit au P.S.C.
1918 – Juin
1er - Le régiment est relevé vers minuit par le 103e (17 jours de ligne). Période très dure. Beaucoup de gaz et barrages continuels. Pas d’abris. Les pertes sont de 5 à 600 hommes.
2 - Relevés à 4h du matin. Allons à pied à Poperinghe. A midi embarquons dans autos et débarquons à Bavinchove (gare de Cassel).
3 au 6 - Repos à Bavinchove. Popote chez famille Lengez Leconte (réfugiés d’Armentières).
6 - Départ à pied à soir pour aller à Esquelbecq où nous embarquons en chemin de fer vers minuit.
7 - Passons par St-Omer et Calais et en sens inverse le trajet de l’aller.
8 - A 6h du matin sommes en gare de Gournay-en-Bray. A 8h du matin débarquons à St-Paul (Oise) et partons à pied pour cantonner à Allonne près de Beauvais.
9 - Repos à Allonne mais alertés toute la journée. Embarquons en autos à 9h soir.
10 - Débarquons au jour auprès de Rouvillers (Oise). Cantonnons à Moyenneville. Vers midi bombardement du village. Allons prendre position dans un bois près de Gournay-sur-Aronde. Bois marmité. Pagaille. Nagel et Leprunnier blessés. Affecté comme brancardier au 3e bataillon.
11 - Beaucoup de casse.
12 - Nous nous portons en avant. P.S. féculeries d’Arsonval. Beaucoup de pertes. Ce soir descendons en réserve. Cantonnons à Lachelle (près de Rémy).
13 … où nous arrivons à 2h du matin.
14 - Allons cantonner à Coudin (très marmité).
15 - A Coudin (très marmité).
16 - Remontons en ligne (passons par Mouchy-Humières). P.S. [Poste de Secours] 8e bataillon dans petite carrière à ciel ouvert entre ce village et la féculerie d’Arsonval. Relevons le 151e R.I. (7 tués et une dizaine de blessés au 2e bombardement pendant la relève).
17 - Incendie de la féculerie d’Arsonval.
18 - Peu de casse.
19 - Peu de casse.
20 - Le 3e bataillon s’étend sur la gauche. Installation d’un P.S. M. Levrain avec Monnet dans cave de Gournay-sur-Aronde. 1 blessé à transporter dans bois de Gournay, marmites tout près de nous.
21 - A 11h du soir revenons au P.S. de la carrière.
22 - Coup de main du 3e bataillon. 1 blessé léger. Ce soir je monte avec Monnet dans un poste de relais. (Trou dans un talus sous la plaine).
23 - Relevés par le 55e B.C.P. Descendons à Hémévillers.
(Henri fait prisonnier le 29 mai à Lerny-Torny)
24 juin au 1er juillet - En réserve à Hemevillers. Le 26 juin au soir 4 tués et 4 blessés par bombes d’avion dans Hemevillers (ballades à Françières et Montmartin pour voir les copains). Corvées de nuit avec les compagnies qui travaillent.
1918 – Juillet
1er - Le régiment monte en ligne. Affecté au P.S.C. ferme de Beaumanoir.
2 au 8 - Ferme de Beaumanoir. Creusons un gourbi pour le médecin chef.
9 - Je monte avec Monnet à la 9e compagnie à 1h du matin. A 3h nous sommes dans un petit trou devant la ferme des Loges. Barrage effroyable. Attaque 5 minutes après. Transportons des blessés au P.S. 3e Bataillon ferme de Bouleaux. (Pas d’obus mais beaucoup de balles !)
Beaucoup de prisonniers (336e régiment de Silésie). Passons la journée dans petite tranchée. Les barrages se déclenchent 3 fois dans la journée. Le 2e Bataillon attaque à notre visite dans l’après-midi. Transportons ce soir 3 morts au P.S. du bataillon où nous rentrons ce soir (ferme des Bouleaux).
10 - Un musicien Labruyère est grièvement blessé. Nous le transportons à la ferme Monchy (mort par la suite).
11 - Le 3e bataillon appuie à droite. Ce soir, je vais à un poste de relais avec Roseun, Crapotte et Mottier (trous individuels dans fossé sur le bord de la route de Compiègne).
11 au 14 - Route de Compiègne. Presque impossible de bouger de jour.
14 - Relevés ce soir par le 1er Bataillon. Descendons ferme de Beaumanoir.
15 au 19 - Ferme Beaumanoir. Creusement du gourbi pour le Médecin-chef.
19 - Relevés par le 5e régiment des tirailleurs. Descendons à Francières.
20 au 26 - Repos à Francières. Concerts à Francières et à Rémy.
27 - Départ en permission. Puis autos au bois de Rémy. Embarqué à Chevrières à 11h matin. Survilliers 2h. Achères 8h soir.
28 - Arrivé Lisieux 1h du matin.
1918 – Août
Du 28 juillet au 6 Août - En permission à Lisieux. Le 3e jour et 1er août visite de A. Leroy (actuellement en convalescence).
7 - Départ Lisieux avec Paul à 7h matin. Journée chez Léon à Paris. Obus sur Paris.
8 - Départ gare du nord 11h matin. Ory-La-Ville 2h. Débarqué à Pont-Sainte-Maxence (avec Davoult et Roseuv). Rejoignons la musique à Hemevillers qui est bombardé.
9 - Repos. Ce soir bombardement sur le patelin.
10 - Attaque à 5h matin avec bombardement infernal. Je marche avec le P.S.C. Départ à midi par l’Aronde, le Bois Carré et la Ferme Porte. Traversons lignes allemandes. Pose au viaduc à gauche de Marquéglise.
Vers 9h du soir nous traversons le Matz à Bayencourt. Couchons dans une cave de Riquebourg.
11 - Au jour l’attaque reprend. Arrêt dans le bois de Riquebourg (résistance à la sortie). Avançons jusqu’au bois du Gui. Plus rien à faire à cause de la résistance. Bien marmités ! Ce soir portons un blessé à La Berlière. Couchons à Riquebourg.
12 - Rentrons au PSC bois du Gui. Attaque par le 3e Bataillon sans résultat. Mauvaise position dans le bois. Les marmites tombent autour de notre gourbi (jeu solide) et les mitrailleuses tirent dans les entrées.
13 - Le 3e et le 2e Bataillon attaquent à 11h. Pas de résultat. Brancardage tout l’après-midi.
14 - Pas d’attaque. Mais de sérieux bombardements.
15 - A partir de midi attaques ou contre-attaques avec violents bombardements. Dans la soirée la situation est critique pour nous mais à la nuit les ligues sont rétablies.
16 - Plus calme.
17 - Plusieurs attaques. Sans résultat
18 - Attaque par le 404e. Sans résultat
19 - Attaque au petit jour par le 1er bataillon et à midi par le 1er et le 3e. Pas d’avance. Pertes énormes. Brancardages tout l’après-midi. A la nuit 40 blessés couchés.
20 - Le 1er et le 3e Bombardement progressent pied à pied devant Lassigny. Beaucoup de pertes. Davoult, musicien, blessé à la cuisse.
21 - Attaque à 5h du matin. Lassigny est pris. Je vais au poste de relais de « l’araignée ». Roseuv et Morel Maurice musiciens gazés et évacués.
22 - Brancardage d’un blessé resté dans la plaine depuis 3 jours.
23 - Calme
24 - Je monte ce soir au PS. 2e Bataillon tranchée Tissier, près de Lassigny.
25 - P.S. 2e Bataillon Tranchée Tissier. Pas un blessé.
26 - Je descends poste de l’Araignée.
27 - (Rentrée de Leroi et de Libert) Je descends avec J. Morel, Monnet, Mottier et Boquereaux au T.C. pour nous nettoyer. Couchons à Riquebourg.
28 - A peine arrivés au T.C. l’ordre arrive de se déplacer car l’ennemi recule. Passons par Roye-Sur-Matz, Lassigny. Rejoignons le P.S.C. à Plessis-Cacheleux. Je monte au PS du 3e Bataillon à Lagny.
29 - Matinée agitée. Brancardage.
30 - Journée agitée. Les chasseurs ont réussi à traverser le Canal du Nord et sont à Chevilly.
31 - Au PS. Avancé avec M. Ledrain (et Morel) au bord d’un chemin dans un fossé. Violemment bombardés, nous filons à la ferme de Béhencourt. Très bombardés et beaucoup de gaz.
1918 – Septembre
1er - Relevés à 1h du matin par 2e Bataillon. Rentrons à Lagny.
2 - En réserve à Lagny
3 - Attaques 2 fois dans la journée sans résultat.
4 - Alerte à 7h du matin. L’ennemi se retire. J’avance avec le 3e Bataillon. (Cayeux blessé). Passons par la ferme de Béhaucourt, le canal du Nord, Audival, Bussy, Grisolles. Grande pose à 1h en avant de Grisolles. Couchons dans le bois de Rimbercourt. Sommes fortement marmités dans le bois. Transport d’un blessé à Grisolles.
5 - Nous nous installons dans un chemin creux en avant de Rimbercourt.
6 - Nouvelle avance. Passons par Quesnoy, Buchoire et couchons à la Ferme de l’Etang de Bœuf entre Maucourt et Guivry.
7 - L'avance continue. Passons par Guivry. Ugny-le-gay. Guyancourt (qui brûle), Villequier-Aumont et Bois de Faillouël où nous couchons dans une petite tranchée.
8 - Avançons jusqu’à une petite carrière en avant du bois. Joseph Morel musicien est tué.
9 - Traversons le Canal Crozat à Quessy, près de Terguier. Transport de blessés des mines du chemin de Quessy jusqu’à un relais de l’autre côté du canal. Couchons ce soir fabrique de Quessy (!) sous une tôle ondulée.
9 au 13 - Fabrique de Quessy. Coin assez marmité. Brancardages jusqu’au P.S.C. et corvées de soupe de l’autre côté du canal.
13 - Relevé à 11h du soir par le 6e d’infanterie. 34 jours de lignes ! Avance d’environ 50 km. Pertes très lourdes. Et les survivants bien fatigués.
14 - Couchons dans le bois de Guyencourt. Prenons les autos à 2h après-midi. Passons par Chauny, Noyan, Ribecourt et débarquons à Clairaix.
15 et 16 - Repos à Clairaix (3 km de Compiègne)
17 - 25 km à pied. Cantonnons à Blincourt (près d’Estrées-St-Denis)
18 au 26 - Repos à Blincourt (Oise). Bonne popote chez famille Seguin. Le 23 remise de la fourrage au 36. (Citation de moi à la date du 9 septembre).
27 - Déplacement en autos. Allons cantonner à Ombrief (Aisne)
28 - Le régiment va en réserve à Chasseny. Je reste au bureau de la C.H.R. pour remplacer le fourrier qui est en permission. C’est le filon.
29 - T.C et bureaux cantonnent à Serches
30 - Dans une ferme à 3km de Serches.
1918 – Octobre
1er - Allons cantonner à Chasseny. Le régiment est en ligne au nord de Vailly.
3 octobre - Mottier, musicien, blessé grièvement (décédé en arrivant à l’ambulance). 20 musiciens pris par les gaz sont évacués.
Du 1er au 13 - Au bureau de la C.H.R. à Chasseny. Pendant cette période, la division a attaqué plusieurs fois.
Le 12 - L'ennemi recule.
14 - Départ avec le T.C. à 6h ½ matin. Passons par Vailly, traversons l’Ailette (du côté de Chevregny) (à partir de cet endroit lignes allemandes depuis 1914) (enterrons 2 cadavres français) Lierval, Bruyères. (À partir de Bruyères défilé de civils délivrés). Couchons à Parfondru.
15 - Nous nous installons à la corne Sud-Ouest de la forêt de Samoussy dans des baraquements. Le régiment est en ligne en avant de Marchais (à 3h de la forêt). (Toute la région est minée et de temps en temps, l’on entend des formidables explosions)
17 - Le régiment est relevé des lignes par les chasseurs et cantonneurs dans la forêt de Samoussy.
15 octobre au 2 novembre – Forêt de Samoussy (bureau C.H.R.) Grande activité dans tout le secteur.
1918 – Novembre
3 - Le régiment remonte en ligne ce soir. Je pars en permission.
4 - Embarqué à Laon 4h matin. Passons par Coucy-le-Château, toute la région dévastée du chemin des Dames, Noyan, Compiègne (où j’apprends que l’Autriche a capitulé). Survilliers 1h ½ Achères 8h soir.
5 - Arrivé Lisieux 1h matin
Du 5 au 18 - En permission à Lisieux. L’armistice est signé le 11 novembre.
19 - Embarqué à minuit. Journée à Paris chez Léon.
20 - Embarqué 10h matin Noisy-le-Sec, Orny-la-Ville 4h soir.
21 - Débarqué à Laon 8h matin. Le régiment qui était à Rocroi le jour de l’armistice est redescendu à Eppes. J’attrape une bonne entorse en montant dans une voiture et j’entre à l’infirmerie du régiment à Eppes.
22 novembre au 9 décembre - A l’infirmerie à Eppes
1918 – Décembre
A partir de ce jour le régiment se déplace à pied pour aller en Alsace (moi en voiture)
10 décembre - Eppes, Festieux, Corbény, Chevreux, Crocannes. Cantonnement dans des gourbis bois de Blanc-Sablon.
11 - Blanc-Sablon. Carrefour route d’Oeuilly. Chausardes. Pontavert. Roucy. Ventelay. Bourgogne. Bouvancourt. Pévy. Cantonnement à Prouilly (Marne).
12 - Repos à Rouilly. Je quitte l’infirmerie à la suite d’une altercation avec le médecin-chef.
13 - Prouilly – Reims (Faubourg de Vesle) Villers-Allerand. Cantonnement à Rilly-la-Montagne.
14 - Rilly – Eudes – Louvois – Condé sur Marne – Aigny – Cantonnement à Vrause
15 - Vrause – Juvigny – St-Martin-sur-le-Pré – Châlons-sur-Marne – Cantonnement à Sarry. Pour ne plus me trainer en voiture on m’envoie en permission de 20 jours.
16 - Embarqué à Châlons. 6h matin. Passons par Epernay, Château-Thierry, Nogent l’Artaud, Vaires, Torcy 3h après-midi
16 - Achères 6h soir
17 - Arrivé Lisieux 1h matin.
17 décembre au 8 janvier - En permission à Lisieux. Maurice rentre de captivité le 29 décembre.
1919 – Janvier
9 - Embarqué minuit ½. Paris 6h. Journée chez Léon.
10 - Départ gare Est 10h matin. Voyage avec chauffeur I.D. 14. Favresse 9h soir.
11 - Descendons à Nancy 10h matin. Visite de la ville. A pied par Lay-Saint-Christophe et Laitre où nous couchons.
12 - A pied jusqu’à Château-Salins (Lorraine) où nous rejoignons la compagnie de ralliement.
13 - Embarqué 6h matin à Château-Salins. Changement de train à Sarralbe. Trop longtemps à attendre. A pied jusqu’à Saar-Buckenheim où je retrouve les copains de la musique.
13 au 25 - Popote chez des Allemands très chics pour nous.
26 - A pied de Saar-Union à Sarreguemines. Cantonnons dans une caserne.
27 janvier au 3 février - A Sarreguemines
1919 – Février
3 - Embarquons 2h après-midi à Sarreguemines. Débarquons à Landau à 8h soir. Cantonnons dans une caserne (quartier Fayolle)
4 - Promenade à Landau.
5 - Départ en permission de 3 jours à l’occasion du rapatriement d’Henri. Départ de Landau à 10h15. Changement à Wissembourg, Strasbourg et Nancy.
6 - Départ de Nancy 2h matin. Arrivée à Paris midi. Je trouve Henri chez Léon. Départ de Paris 11h soir.
7 - Arrivée Lisieux 5h matin.
7 au 11 - En pause à Lisieux
12 au 28 - Hop. 41 pour bronchite (!!)
1919 – Mars – Avril
1er mars au 19 avril - Hôpital comme malade et secrétaire.
19 avril - Sorti de l’hôpital avec 10 jours de convalescence plus 20 de détente.Passons par la Berlière, Roye-sur-Matz, Lassigny. Rejoignons le PSC à Plessis-Cacheleux. Je monte au P.S. du 3e Bataillon à Lagny.
29 - Matinée agitée. Brancardage
30 - Journée agitée. Les chasseurs ont réussi à traverser le Canal du nord et sont à Chevilly.
31 - Au PS. Avancé avec M. Ledrain (et Morel) au bord d’un chemin dans un fossé. Violemment bombardés, nous filons à la ferme du Béhemourt. Très bombardés et beaucoup de gaz
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- Dernière mise à jour : 31/10/2018