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Le Char tigre de Vimoutiers

Le char tigre dans le bas-côté de la D979, vers 1971, coll. part.

Le char tigre aujourd’hui.

L’histoire du char Tigre allemand de Vimoutiers (installé sur la route de Gacé, à la sortie de Vimoutiers) est liée à la fermeture de la Poche de Falaise, qui mit fin à la Bataille de Normandie en 1944.

Ce char du 102e bataillon de char Lourd (Panzer Abteilung 102), connu sous le nom de Tigre I type E N°231, prend part à la contre-attaque à l’arrière de la poche de Falaise le 19 août 1944 et tombe en panne sur la route de Vimoutiers. Son équipe le saborde en faisant exploser deux charges à l’intérieur.

Pour dégager la route, des bulldozers alliés le poussent dans le fossé où il est resté, canon pointé vers la D979, jusqu’à sa vente par les Domaines à un ferrailleur qui entame la découpe. En 1966, André Dufresne, ancien de la 2e DB, et Eddy Forentin, historien local, spécialiste de la Bataille de Normandie, le font racheter par la ville de Vimoutiers et classer, en 1975, Monument historique.

Le char très célèbre, continuellement visité, se dégrade d’année en année et doit impérativement être restauré et abrité. La ville, propriétaire, vient de fonder, en 2016, une association CATIVEN (Pour la restauration du Char Tigre de Vimoutiers) dans le but de financer la restauration, la protection et la présentation pédagogique à un large public de ce monument historique très rare. Seuls 7 spécimens subsistent dans le monde, dont deux en France, un à Saumur et un autre à Vimoutiers.

Régis Martin, architecte en chef des Monuments historiques, chargé du projet, reçoit des propositions d’aide financière de plusieurs pays intéressés par la restauration de ce char. Le coût de la restauration (rouille et avaries), estimée entre quatre cent mille et un million d’euros, dépendra de l’option choisie : ou le laisser statique et ou le mettre en état de rouler.

La Ville, qui ne peut financer l’opération, s’y intéresse, escomptant des retombées techniques, culturelles, économiques et touristiques, poursuivant ainsi le développement du centre de Vimoutiers, en lien avec l’histoire de sa reconstruction et le renforcement des échanges avec le mémorial de Montormel.

 

P. Perret, « le tigre de Vimoutiers », Le Pays d’Auge, 67e année, n°1, Janvier-février 2017, p. 33-35.


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  • Dernière mise à jour : 02/03/2017