Villebadin. Eglise Saint-Jean-Baptiste
La commune tire son origine du nom d’un ancien propriétaire : « Villa Badenis ». Gilles Badin, seigneur de Vaucelles près de Bayeux, épousa une certaine Catherine Rouxel, en 1454. Les anciennes paroisses d’Argentelles, Barges et Champobert ont été rattachées à celle de Villebadin en 1821. L’église fut construite par le concours du marquis de Flers, seigneur du lieu, en utilisant les matériaux de démolition des églises d’Argentelles et de Champobert. L’édifice fut consacré le 13 octobre 1822.
Extérieur
Le clocher est implanté sur le pignon ouest, la charpente est revêtue d’ardoises. Le portail d’entrée est orné d’un fronton triangulaire.
Intérieur
Maître-autel et autels latéraux avec leur retable
Le retable du maître-autel (1) peut être daté de la première moitié du XIXe siècle. En bois peint, il est composé de deux colonnes à chapiteaux corinthiens, qui encadrent une toile centrale représentant le Baptême du Christ. Ce tableau du XVIIIe siècle est une copie d’une toile du peintre Nicolas Poussin (actuellement visible à New York). Un entablement soutient un fronton surmonté de pots à feu. Au couronnement, une croix entourée de rayons lumineux. Le tabernacle est décoré de l’Agneau embrasé, accompagné de traits de lumière. Le maître-autel est daté de la fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle, la partie centrale est décorée d’un bas-relief représentant l’Agneau pascal. De part et d’autre du maître-autel, deux statues (XIXe) d’anges portant des chandeliers. L’église comporte deux autels latéraux et deux chapelles où figurent des autels secondaires. Les autels latéraux sont dédiés au nord, à la Vierge (14) et au sud, à saint Laurent (13). Ces autels du XIXe siècle, en bois peint, sont ornés de deux colonnes à chapiteaux corinthiens, qui soutiennent un entablement et un fronton décoré de pots à feu, surmonté d’une croix. Dans la niche centrale de l’autel nord, une statue de Vierge à l’Enfant, et posée sur l’autel, une statuette de la Vierge au Sacré-Cœur. L’autel sud est orné dans sa partie centrale d’une statuette de sainte Marguerite, et d’une statue de plus grande dimension, posée sur l’autel, de saint Laurent. La chapelle sud comporte un autel secondaire (6) du XIXe siècle, orné dans sa partie centrale d’un tableau de l'Education de la Vierge, probablement commandé en 1822, pour la consécration de l’église. Sur le côté droit, une verrière à personnages en verre transparent coloré présentant le Christ sur la croix (7). Certains fragments datent du XVIe siècle et ont été remontés avec ceux de l’église du XIXe siècle. La chapelle secondaire nord est une chapelle funéraire de la famille du Mesnil-Buisson, où figure un autel accompagné d’un tabernacle (8) et une plaque en hommage aux morts des deux guerres mondiales (10). Egalement des vitraux, présentant la Résurrection du Christ (9).
Sculptures
De chaque côté du retable, deux statues du XIXe siècle sont posées dans des niches, au-dessus des portes de la sacristie. Côté nord, une statue du Sacré-Cœur du Christ (3), et côté sud, une statue de saint Joseph à l’Enfant (2). Toujours dans le chœur, côté sud, une statue de saint Martin (4) en évêque, et côté nord, une statue de saint Jean-Baptiste (5) accompagné de son mouton. En allant vers la nef, une statue de sainte Thérèse (12), et une statue de Jeanne d’Arc (11). A l’entrée de l’église, sur la façade ouest, en hauteur d’une galerie, deux statues difficilement identifiables, une d’un évêque et une d’un moine.
Autre mobilier
A observer, la chaire (16) et le confessionnal (15) qui sont du XIXe siècle. Le bénitier et les fonts baptismaux (17) qui datent du XVIIIe siècle.
Bibliographie :
Aubert J., Les églises de l’Orne et leurs oeuvres d’art, Lyon, 1977. Bases Mérimée et Palissy
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- Dernière mise à jour : 11/09/2019