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Saint-Martin-de-Bienfaite. Eglise Saint-Martin

Plan de l'église de Saint-Martin-de-Bienfaite

Plan de l'église de Saint-Martin-de-Bienfaite

« Bienfaite », en latin Bene Facta, devrait ses origines à une pierre druidique « bien plantée » ou particulièrement belle. Des tombes mérovingiennes datant du VIe siècle ont été découvertes en 1870 dans les environs (terres de Launay). L'histoire de la commune de Saint-Martin-de-Bienfaite se confond avec celle des seigneurs d'Orbec et de Bienfaite au Moyen-Age.

Extérieur

Située entre la motte féodale et le château actuel, elle est bâtie au XVe siècle sur les restes d'une première église assez vaste, romane sans doute, détruite vers 1337, pendant la guerre de 100 ans. A la fin du XVe sicècle, la nef est reconstruite en pierre de taille de grand appareil, sauf la base et les contreforts qui sont en grès de Saint-Laurent. A l'ouest (ancien portail d'entrée), une statue de saint Maur du XVIIe en calcaire.

Intérieur

L'intérieur offre un vaisseau large et élevé. La voûte lambrissée a été restaurée à la fin du XIXe siècle, en merrain (planches de chêne) ; l'ensemble est peint de motifs non figuratifs. L’ensemble du retable, maître-autel, le tableau central sont classés comme objets aux Monuments Historiques.

Maître-autel et autels latéraux avec leur retable

Le retable du maître-autel (1), du milieu du XVIIe siècle, est de type paravent, en bois peint et doré, composition tripartite à quatre colonnes torses chargées de pampres, d'amours et de petits anges.Le travail de dorure a été réalisé plus tard, en 1776. Les stylobates sont peints en faux marbre et supportent des candélabres. Le cadre central est orné d'une Descente de Croix encadrée de chutes de fruits. La corniche, droite sur les côtés, adopte la forme trapézoïdale au centre et abrite un relief, entouré de chérubins. Au couronnement, une niche avec une statue du Christ Rédempteur, entourée d’anges cariatides. De chaque côté, sur les volutes de l'entablement, sont assis deux anges portant les instruments de la Passion (la lance et l'éponge), l'ensemble est complété par des pots-à-feu. De part et d’autre du retable, des niches avec des statues en bois de saint Martin et de saint Maur ; au-dessus : des médaillons en relief figurant le Christ, et la Vierge ; en-dessous : médaillon à deux têtes de chérubins. La porte de la sacristie et la fausse porte font partie du décor. Le tabernacle-pavillon est composé de deux colonnettes torses séparant les statuettes, au centre du Christ, et de douze colonnettes cannelées à chapiteaux corinthiens qui séparent les quatre évangélistes : Matthieu (ange), Marc (lion), Luc (taureau), Jean (aigle). Il est surmonté d'un campanile ajouré coiffé d'un dôme.Le tabernacle est incomplet, il lui manque ses ailes (latérales). Le devant du maître-autel est décoré d’un chérubin aux ailes déployées, encadré par des anges cariatides. Les autels latéraux sont en chêne sculpté non peint et datent du XIXe siècle, sculptés par l’artiste lexovien, Léonard. L'autel latéral nord, dédié à la Vierge (8), abrite une statue de Vierge à l'enfant, couronnée, polychrome et dorée, datant probablement de la Renaissance. L'autel latéral sud est dédié à saint Jean-Baptiste (9). Sculptures Dans l’église, une majorité de statues du XIXe siècle, comme celle de sainte Bernadette (19), dans la nef, côté sud. Une « Exposition » (du Saint Sacrement) en bois doré, du XVIIIe siècle, avec deux têtes de chérubins, est visible au fond de l'église (29). Elément du retable, elle est classée comme objet aux Monuments Historiques.

Décor architectural

Vitraux

Exécutés par un peintre verrier du nom de Maurice Muraire, à Evreux, entre 1871 et 1909. Ils illustrent des scènes historiques rappelant les valeurs traditionnelles religieuses et patriotiques françaises. Par exemple, dans le choeur, au sud, des moments de la vie de Clovis (6), ou bien ceux de la vie de saint Denis (7). Dans la nef, des vitraux au nord, consacrés à Saint Louis (10), et au sud, à Charlemagne (11).

Autre

Sur les poutres de la nef, sont visibles les blasons et armoiries des seigneurs de Bienfaite. La chaire a été restaurée au XIXe siècle (15), et le bénitier et les fonts baptismaux datent du XVe siècle.

Bibliographie :

Le patrimoine des communes du calvados, Flohic, 2001. de Caumont A.
Statistique monumentale du Calvados, 1867, éd. 1967. Chauvot P.
Porches d’églises du Pays d’Auge, Le Pays d’Auge, 2012. Le Prévost A.
Pouillés du diocèse de Lisieux, 1844. Pougheol J.
Répertoire des autels et retables du Calvados, 1973. Pellerin E.
Retables en Pays d’Auge, OREP Editions,2007.


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  • Dernière mise à jour : 22/07/2019