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Ouilly-le-Vicomte. Eglise Notre-Dame

Porche de l'église. Vue générale.

Porche de l'église. Vue générale.

Eglise. Façades sud et ouest.

Eglise. Façades sud et ouest.

vitrail du choeur

vitrail du choeur

Saint Norbert fondateur de l'ordre des Prémontrés par Gruber maître-verrier

Au bord de la Paquine, affluent de la Touques et non loin d’un camp romain, l’église Notre-Dame d’Ouilly-le-Vicomte est située à l’écart de la route qui mène de Lisieux à Pont-l’Evêque.

Elle est l’une des plus anciennes églises rurales du Pays d’Auge. Antérieure à 1066, elle comporte des éléments encore plus anciens du VIIe au IXe siècle. Ses dimensions sont modestes.

 L’édifice est précédé à l’Ouest d’un porche en bois exceptionnel et se termine à l’est par une sacristie en briques plus moderne. Un clocher en bois à tour octogonale et flèche effilée est bâti sur le chœur. Les ouvertures ont été refaites au XVIe siècle. Le patronage est religieux, une confrérie de charité existait depuis 1630.

 

LA VISITE EXTERIEURE

Derrière un if majestueux le porche de bois cache la façade. Il est en deux parties. La partie la plus ancienne (fin du XVe, début du XVIe) précède le portail. Un appentis avec un toit à une pente s’y appuie. Ce porche, appelé aussi porche aux lectures car c’est là que se retrouvaient les paroissiens pour recevoir les nouvelles et discuter des affaires de la paroisse, est typique du Pays d’Auge.

L’appareil du pignon occidental est constitué de petits moellons cubiques, de briques disposées en lit, de pierres plates assemblées en arête de poisson qui témoignent de l’ancienneté de la construction. Ce pignon est percé d’une ouverture en plein cintre. Il est couronné par une croix en pierre antéfixe.

La disposition des pierres montre une surélévation de la toiture qui a eu lieu au XVIe siècle.

Une porte ogivale du XVIe siècle s’ouvre sur la nef. Dans le mur sud de la nef, l’ancienne porte de plein cintre a été comblée lors de l’ouverture de la porte actuelle. Trois baies du XVIe siècle éclairent la nef. Les murs sont renforcés de contreforts plats. Le mur sud du chœur a gardé son appareil romain. On y remarque un contrefort plat, une ouverture du XVIe et une petite porte dont l’arc est surbaissé.

Le clocher s’appuie sur le chœur. Son fût comme sa flèche ont une section octogonale, ce qui en fait une exception.

Au Nord, le mur du chœur présente la même construction qu’au sud. Le mur nord de la nef a été reconstruit au XIXe, il s’écartait vraisemblablement à la suite de la suppression des poutres intérieures (entraits) de la charpente.

Au pied de ce mur on trouve du mortier contenant de la brique pilée. Cette technique remonte au Ve ou VIe siècle.

 

LA VISITE INTERIEURE

Dès l’entrée, le chœur de plan carré, apparaît petit et bas par rapport à la nef.

Sur le mur du fond de la nef dominent trois statues en bois du XVIe siècle.

La chaire est ornée et les bancs ont gardé leurs portes de chêne.

On admire un très beau lutrin en bois du début du XVIe siècle, classé monument historique.

Sous l’arc triomphal se trouvent les autels latéraux dédiés, l’un au nord à saint Joseph, l’autre au sud à la Vierge. Ils datent du XVIIIe siècle. L’arc triomphal porte une poutre de gloire représentant le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean.

Le chœur, dont la décoration date de 1904, possède une voûte d’arêtes d’origine en maçonnerie ; après l’arc triomphal, un important arc de décharge porte le clocher en bois sur l’emplacement ancien d’un porte-cloches, situé au-dessus du chœur.

Le maître-autel (tombeau) en chêne du XVIe est richement sculpté sur toutes ses faces ; il mérite une attention toute particulière. Il est classé monument historique ; Le retable est du XVIIIe siècle.

Les vitraux anciens, détruits en août 1944 lors de la libération du village, ont été remplacés par des vitraux contemporains de l’atelier du maître verrier J. J. Gruber de Nancy.

Lors des grandes cérémonies l’église expose une croix de procession en argent du XVIe siècle, classée elle aussi monument historique (travail exceptionnel d’un artiste lexovien, Fouques).

La sacristie abrite l’ancien coq du clocher (en cuivre du XVIIe) abattu par la tempête de 1999.

Grâce à l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d’Ouilly-le-Vicomte d’importants travaux de restauration ont commencé. Le texte et les photos de l'église Notre-Dame sont extraits du livre Ouilly-le-Vicomte d’hier et d’aujourd’hui  de Philippe Déterville. Celui-ci est en vente au profit de l’Association, sur place, à la Mairie et chez les libraires lexoviens.

 

Bibliographie

Philippe Déterville, Ouilly-le-Vicomte d’hier et d’aujourd’hui, 2010.

 


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  • Dernière mise à jour : 21/03/2013