Lisores. Eglise Saint-Vigor
L’origine du nom de la commune pourrait provenir du gaulois ritu qui signifie «gué» ou «passage d’eau». Depuis le XIe siècle jusqu’à la Révolution, l’abbaye de Montivilliers possédait des droits seigneuriaux sur la paroisse. Lisores était aux XVIIe et XVIIIe siècles, le siège d’une importante Confrérie de Charité placée sous le patronage de saint Sébastien.
Extérieur
La nef sans contreforts remonte à l’époque romane, en revanche le reste de l’église date du XVe et XVIe siècles avec l’ouverture des fenêtres de la nef et de la porte ogivale. Au XIXe siècle, un clocher en briques a remplacé le clocher du XVIe siècle.
Intérieur
Maître-autel et autels latéraux avec leur retable
Le retable du maître-autel (1), de type baldaquin, date du XVIIIe siècle et est classé comme objet aux Monuments Historiques. Il est peint en trompe-l’oeil sur une toile appliquée contre le mur et décore toute la largeur du chevet. Cette oeuvre d’art est unique en Normandie. La peinture représente, dans un cadre architectural en hémicycle, un retable baldaquin soutenu par un dais de draperies rouges, avec une toile centrale qui représente la Résurrection du Christ, surmontée d’anges, d’une croix et de la colombe du Saint-Esprit. Cette toile est librement inspirée de celle du Carrache. Des statues encadrent la partie centrale : au nord, saint Mamert, qui est un des saints de glace (avec saint Pancrace et saint Servais), et au sud, saint Vigor, évêque de Bayeux au VIe siècle, qui aurait chassé un monstre de la région. Le maître-autel (2) en bois, classé, du XVIIIe siècle également, est surmonté d’un tabernacle à deux étages, en bois taillé polychrome orné de l’Agneau de l’Apocalypse. Comme pour l’église de Marolles et de Blonville, les symboles du culte sont peints sur les portes de la sacristie. Les autels latéraux, datés du XVIIIe siècle, sont dédiés au nord, à la Vierge (10) et au sud, à saint Sébastien (9). L’autel nord se compose d’une toile centrale, la Donation du Rosaire, encadrée par des feuilles de chêne, couronnée par une statue de Vierge à l’Enfant, accompagnée de pots à feu. L’autel sud est orné d’un tableau représentant le martyre de saint Sébastien et d’une statue de saint Joseph au couronnement.
Sculptures et peintures
Dans le choeur, au nord, une statue de la Vierge (4), vraisemblablement du XVe ou XVIe siècle, et une statue de sainte Barbe (7) de la même époque. Côté sud, une invocation à Notre-Dame de la Paix (6). Une poutre de gloire (8) placée sous un dais en trompe-l’oeil, sépare le choeur de la nef. Dans la nef au nord, un tableau du XVIIe siècle, classé, représente le Couronnement de la Vierge (15). En face, au sud, une Assomption du XVIIIe siècle (16), également classée. A l’entrée de l’église, au sud, un tableau du XVIIIe siècle, représente Saint Jean-Baptiste (25).
Décor architectural
Vitraux
Dans cette église, des vitraux du XIXe siècle de deux artistes verriers : certains de Mazuet, artiste de Bayeux, qui datent de 1881, et d’autres de Lorin, artiste de Chartres, qui datent de 1895.
Autre mobilier
A observer également, les fonts baptismaux (24) qui sont du XVIIIe siècle, la chaire (13) et le confessionnal (26).
Bibliographie:
Pellerin E., Retables en Pays d’Auge, OREP, 2007 Pougheol J.
Répertoire des autels et retables du Calvados, Art de Basse Normandie
1973. Le patrimoine des communes du Calvados, Flohic 2001.
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- Dernière mise à jour : 11/09/2019