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Le Mesnil-Germain. Eglise Saint-Jean-Baptiste

Plan de l'église du Mesnil-Germain

Plan de l'église du Mesnil-Germain

La commune tire son nom du mot mesnil qui signifie « domaine » en vieux français. L’église Saint-Jean-Baptiste s’élève à flanc de coteau et surplombe un étroit vallon ainsi que le château du Mesnil-Germain.

Extérieur

La base et les murs de l’église sont romans mais la construction a été remaniée à diverses reprises, au XVIe siècle, par l’ouverture des fenêtres du chœur, et au XIXe siècle par l’ajout d’une tour clocher en briques et d’une sacristie adossée au chevet. La tour clocher, située sur la façade ouest formant porche, est surmontée d’une charpente d’ardoises, de forme octogonale, percée de plusieurs fenêtres. Elle précède le portail occidental en plein cintre qui date du XVIe siècle.

Intérieur

Maître autel et autels latéraux avec leur retable

Le retable du maître-autel (1) est en stuc peint en faux marbre et doré. Il date du milieu du XVIIIe siècle. Des colonnes cannelées et rudentées délimitent la partie centrale et s’élèvent sous une corniche semi-circulaire sur laquelle repose une gloire peuplée de chérubins et encadrée par des pots à feu. Le centre du retable est composé d’une toile datant du XVIIIe siècle, la Résurrection du Christ. De chaque côté du tableau, des niches à ailerons abritent côté nord, une statue de saint Jean-Baptiste et côté sud, une statue de saint Roch. Le tabernacle, renflé à la partie supérieure, forme une sorte d’aileron, orné de chérubins et d’une gloire. Il est quasiment identique à celui de l’église de la Roque-Baignard et pourrait être issu du même atelier. Le maître-autel à talon en forme de tombeau, également du XVIIIe siècle, peint en faux marbre et doré, est décoré dans sa partie centrale, d’un Agneau embrasé (surmonté de flammes). Les autels latéraux de style baroque (XVIIe), probablement issus d’un ancien retable, sont dédiés au nord à la Vierge (12) et au sud à saint Joseph (10). Ils sont ornés de colonnes torses à chapiteaux composites, cannelées dans leur partie centrale, décorées de pampres, d’oiseaux, de serpents et d’escargots. Elles entourent un tableau du XIXe siècle représentant une guirlande de fleurs servant de fond aux statues. Le fronton coupé est orné de pots à feu, soutenant un cintre en haut duquel figure une tête de chérubin dorée.

Sculptures

Dans le chœur, côté sud, une statue de saint Laurent (5) probablement du XVIe siècle, fait face à une statue de saint Sébastien (6). Plus à l’ouest, une statue de Notre-Dame de Lourdes (7) côté sud, et une statue du Christ au Sacré-Cœur (8) au nord. Dans la nef, deux statues également du XIXe siècle, au nord sainte Thérèse (14) et au sud, saint Antoine (15).

Décor architectural

Vitraux

Deux vitraux du XIXe subsistent dans le choeur de l’église, d’une part, une Adoration des Mages où l’on peut voir un personnage du XIXe siècle, Fernand de Mély (2) dont la famille a très certainement offert les vitraux ; et côté nord, la mort de Joseph (3).

Autre mobilier

Un tableau d’une sainte orne la façade ouest. Le chœur abrite huit stalles avec huit portes cierges de charitons en bois sculpté, du XVIIIe s. La chaire en bois et le confessional semblent dater de la fin du XVIIe siècle. A remarquer également les fonts baptismaux et le bénitier en marbre.

Bibliographie :

Le patrimoine des communes du calvados, Flohic, 2001. de Caumont A.
Statistique monumentale du Calvados, 1867, éd. 1967. Chauvot P
Porches d’églises du Pays d’Auge, Le Pays d’Auge, 2012. Le Prévost A.
Pouillés du diocèse de Lisieux, 1844. Pougheol J.
Répertoire des autels et retables du Calvados, 1973. Pellerin E.
Retables en Pays d’Auge, OREP Editions,2007.


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  • Dernière mise à jour : 11/09/2019