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Courtonne-La-Meurdrac. Eglise Saint-Ouen

Plan de l'église de Courtonne-la-Meurdrac

Plan de l'église de Courtonne-la-Meurdrac

Extérieur de l'église de Courtonne-la-Meurdrac

Extérieur de l'église de Courtonne-la-Meurdrac

Retable du maître autel

Retable du maître autel

Ange du tabernacle

Ange du tabernacle

Photo C. Leroy

La commune tire l’origine de son nom du latin chortis, qui signifie « cour de ferme » et du nom des seigneurs du lieu. La localité est nommée pour la première fois en 1080, à l’occasion d’une souscription à une charte de Guillaume le Conquérant, par Robert de Meurdrac.

Extérieur

L’édifice fut construit au XIIe siècle. L’appareil en arête de poisson, les fenêtres en forme de meurtrières et l’absence de contreforts désignent les parties romanes de l’église. Construite en moellons, en pierre et en bois, elle fut restaurée au XVIe siècle. Le portail et le porche en charpente datent de la fin du XVe siècle. Sur un des poteaux du côté sud figure le nom du charpentier, dont les lettres sont aujourd’hui indéchiffrables. L’église est inscrite aux Monuments Historiques.

Intérieur

Maître-autel et autels latéraux avec leur retable

Le retable du maître-autel (1), du XVIIe siècle, est tripartite, à ailes larges, en bois sculpté et doré. Il est scandé par quatre colonnes torses cannelées à chapiteaux corinthiens, décorées de pampres, d’oiseaux, de reptiles et d’escargots, reposant sur des piédestaux ornés de cartouches. Au centre, une Descente de Croix, copie inversée du tableau de Rubens. Au-dessus de la toile, deux anges soutiennent le monogramme du Christ. Au couronnement, sous la corniche trapézoïdale, deux anges en équilibre portent des palmes et entourent la statue du Christ Rédempteur, également encadrée d’anges cariatides. Des chérubins assis sur des volutes désignent le pot à feu surmonté d’une croix. De part de d’autre du retable, des niches latérales, flanquées d’anges consoles, abritent des statues en bois : au nord, saint Ouen, évêque de Rouen au VIe siècle et patron de la paroisse, au sud, saint Maur, moine bénédictin du VIe siècle.

Le tabernacle-pavillon est composé de seize colonnettes torses qui séparent cinq niches occupées par les statuettes de la Vierge, entourée des quatre évangélistes. L’ensemble est surmonté d’un dôme doré. Deux anges sont placés de part et d’autre du tabernacle, et sous la porte, une tête de chérubin, dont les ailes sont prolongées par des volutes et draperies. Le devant d’autel est orné d’un antependium de style rocaille, peint et décoré du Sacré-Coeur au milieu de rinceaux. Les autels latéraux sont peints en rouge et or. Donnés par le Trésor et la Charité, tout comme le maître-autel, ils sont également l’oeuvre des frères Baudart, sculpteurs de Rouen, qui recoivent en 1652, la somme de 100 livres pour la construction. Il sont certainement achevés en 1666 et sont dédiés au nord, à saint Jean-Baptiste (8) et au sud, à la Sainte-Famille (9). Des niches centrales abritent les statues des saints auxquels sont dédiés les autels, encadrées par des colonnes torses à chapiteaux corinthiens, cerclées d’une couronne, garnies de pampres, de chérubins, de rubans, de perles. Un entablement arrondi s’ouvre sur un fronton coupé, au nord un vase enrubanné orne le centre, au sud, une statue de saint Joseph à l’Enfant. Des cartouches ornent les soubassements. Le retable, le tabernacle, le tableau central, les statues latérales et les autels latéraux sont classés comme objets aux Monuments Historiques.

Sculptures

Les statues de l’église sont du XIXe siècle, comme dans la nef, au sud, celle du Christ au Sacré-Coeur (13). Une poutre de gloire (7)sépare le choeur de la nef.

Décor architectural

Vitraux

Dans le choeur, côté nord, un vitrail de la Sainte-Famille (2), et côté sud, un vitrail de saint Ouen (3), et de saint Sébastien (6). Dans la nef, côté nord, Marguerite-Marie Alacoque et la dévotion au Sacré-Coeur (10) et côté sud, Notre-Dame de Lourdes (11). Les vitraux datent de 1895 et sont le résultat de dons de paroissiens et de la fabrique.

Autre

La nef et le choeur sont voûtés en merrain et ont conservé un décor de rinceaux peints au pochoir, séparés par les couvre-joints colorés alternativement en bleu et en rouge.

Texte et photos : Marie Landemaine juin 2013

Bibliographie:

Chauvot P., Porches d’églises du Pays d’Auge, Le Pays d’Auge, 2012.
Pellerin E., Retables en Pays d’Auge, OREP, 2007
Pougheol J., Répertoire des autels et retables du Calvados, Art de Basse Normandie, 1973.
Le patrimoine des communes du Calvados, Flohic 2001.


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  • Dernière mise à jour : 11/09/2019