Coquainvilliers. Eglise Saint-Martin
Extérieur et plan général :
L'église de Coquainvilliers appartient à ce type d'églises dont la clocher est rapporté sur l'un de ses côtés. Ici il s'agit du côté sud. Son chevet est plat et remanié au XVIIè ou au XVIIIème siècle lorsque le choeur reçut le retable du maître-autel.
L'église actuelle remplace une église romane, dont l'un des vestiges est la base du clocher. Elle date du XIIIème siècle. Les fenêtres du choeur et de la nef ont été remaniées au XVIè s. Les vitraux qui les orenent actuellement datent, pour leur ensemble, du XXème siècle.
Intérieur :
Dans le choeur, l'ordonnance du retable du maître-autel est classique : Deux statues entourant le tableau central, représentant une Sainte Trinité. Chaque élément décoratif est délimité par des colonnes corinthiennes. Au centre, le sujet du tableau (la Sainte Trinité) a été traité conformément à une vision d'une mystique d'Aix, associant le Christ enfant et portant les instruments de son futur supplice à sa Passion à venir.
Devant le retable, le tabernacle appartient à la série des tabernacles pavillons caractéristiques du XVIIème siècle et rappelant l'architecture des églises italiennes du XVIè s.
Les autels latéraux rappellent la structure du maître-autel. Ils sont dédiés à la Vierge (au nord) et à St Joseph au sud.
Le décor architectural :
L'ensemble des fenêtres porte une vitrerie du XXème siècle dont le langage stylistique s'apparente à celui du XIXème siècle. Il en est ainsi pour La Nativité, le Christ aux Mont des Oliviers, La dernière communion de Jeanne d'Arc, Le baptême du Christ, etc. Ils sont tous datés des années 1926 à 1930. Le Baptême du Christ est signé Thomas Ducour, Bayeux, 1930. Cette signature se retrouve pour un autre vitrail en grisaille.
L'intérêt de cet ensemble est que chaque élément porte la date de donation et le nom des donateurs. Parmi ceux-ci, un membre de la famille Duchesne-Fournet, famille d'industriels lexoviens et grands mécènes du Pays d'Auge.
Une litre funéraire est encore visible sur les murs de la nef. Les rageurs des entraits de la nef ont retrouvé leur polychromie au XIXè s.
Bibliographie :
A. de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, 1867, éd. 1967.
Jacques Pougheol, Répertoire des autels et retables du Calvados, 1973.
Eliane Pellerin, Retables en Pays d'Auge, OREP, 2007.
Notice de la Mairie de Coquainvilliers : "Laissez-vous conter Coquainvilliers"
Revue Le Pays d'Auge, Juillet et Août 1977.
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- Modérateurs : Jean Bergeret
- Dernière mise à jour : 09/09/2014