Castillon-en-Auge. Eglise Notre-Dame.
Le nom de la commune tire son origine du bas-latin castilio, dérivé du mot castellum, signifiant « forteresse » ou « château fort ». Ce qui laisse penser qu’une enceinte fortifiée d’un camp militaire romain devait occuper les hauteurs boisées. L’église faisait autrefois partie du doyenné du Mesnil-Mauger.
Extérieur
Situé en dehors du bourg, l’édifice date du XIIIe siècle. Le chœur est à chevet droit, le portail à plein-cintre date du XVIIIe siècle, tout comme le clocher, revêtu d’ardoises, à six pans. En 1914, le conseil municipal désirant embellir l’église, place trois nouvelles cloches.
Intérieur
Maître-autel et autels latéraux avec leur retable
Le retable du maître-autel (1), tripartite à ailes larges, en bois peint en faux marbre, date de la fin du XVIIe siècle. Il célèbre le culte de la Vierge, dans cette église qui lui est dédiée. Il est composé de quatre colonnes torses, ornées de grappes de raisins et d’oiseaux, contrebutées par des ailerons et surmontées de pots à feu. La partie centrale est occupée par une toile qui représente l’Immaculée Conception, tableau donné par le Conseil Municipal en 1914, copie du tableau de Murillo (1618-1682), peintre sévillan.
Au sommet du tableau, se trouve un ange, sous la niche incurvée. Au couronnement, deux anges sont agenouillés sur le bord du fronton et encadrent une niche décorée d’anges cariatides et de guirlandes, qui entourent une statue de Vierge à l’Enfant. De part et d’autre du tableau central, deux niches abritant au nord : une statue de saint Sébastien, et au sud, celle d’un évêque, vêtu d’une longue chape verte et se cachant le visage derrière sa main gantée. Le tabernacle-pavillon est orné des statuettes du Christ Rédempteur au centre, saint Pierre à gauche et saint Paul sur la droite. Le maître-autel, orné des symboles de la Passion en bas-relief, date du début du XIXe siècle. Les autels latéraux sont situés à l’entrée de l’église,et sont dédiés, au nord à la Vierge (21) et au sud à saint Jean-Baptiste (25).
Sculptures et peintures
Les statues ont été placées dans l’église en 1930. Dans le chœur, côté nord, une statue du Sacré-Cœur (4), une statue de sainte Thérèse (8). Côté sud, une statue de Vierge à l’Enfant (5) et une statue de Jeanne d’Arc (9). Dans la nef, côté sud, une statue de sainte Philomène (12), jeune martyre des premiers temps chrétiens, avec une ancre marine et la palme des martyrs. Sur la façade ouest, surmontant l’entrée principale, un tableau du Baptême du Christ par Jean-Baptiste (22).
Décor achitectural
Vitraux
Les vitraux datent de 1925, et sont le résultat de dons des paroissiens et du curé. Dans le chœur, côté nord : la Nativité (2), puis la Sainte Famille (6). Côté sud : l’Annonciation (3), puis la mort de la Vierge (7). Dans la nef on trouve successivement, côté nord : saint Jean-Baptiste (10), Marguerite-Marie Alacoque et la dévotion au Sacré-Cœur (16), Notre-Dame de la Délivrande (19). Côté sud : saint Sébastien (11), Notre-Dame de Lourdes (14), sainte Thérèse (20).
Texte et photos : Marie Landemaine juin 2013
Bibliographie:
Le patrimoine des communes du calvados, Flohic, 2001. de Caumont A.,
Statistique monumentale du Calvados, 1867, éd. 1967.
Le Prévost A., Pouillés du diocèse de Lisieux, 1844.
Pougheol J., Répertoire des autels et retables du Calvados, 1973.
Pellerin E., Retables en Pays d’Auge, OREP Editions,2007.
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- Dernière mise à jour : 11/09/2019