Canteloup. Eglise Saint-Jean-Baptiste
L’origine du nom du village viendrait du mot cante (chante) et de loup, ainsi il désignerait le lieu où chante le loup.
Extérieur
L’église a été construite au XVIIIe s. mais la sacristie a probablement été rajoutée au siècle suivant. L’aspect extérieur nous permet de voir la structure interne. En effet, des contreforts soutiennent les murs du chœur tandis que le long de la nef des chaînages de pierres de taille en assurent le raidissement. La façade occidentale, en pierre, est ornée d’un pignon au-dessus duquel repose le clocher. De forme octogonale, il est surmonté d’un lanternon (XVIIIè s.).
Intérieur
Maître-autel et autels latéraux avec leur retable
Le retable du maître-autel date (1) du XVIIIe s., il est peint en faux-marbre. Au centre, le Baptême du Christ (par Elouis d’après Restout lui-même d’après un carton de tapisserie de 1733) est encadré par deux colonnes cannelées qui soutiennent un entablement cintré au-dessus duquel reposent une croix et deux pots-à-feu. Aux ailes du retable, deux statues du XIXe s.prennent place sous des arcs : au nord le Christ et au sud saint Jean-Baptiste. Les gradins et le tabernacle sont richement décorés de motifs végétaux. La porte de ce dernier est ornée d’une gloire surmontant un agneau couché sur une croix et sur le Livre aux Sept Sceaux de l’Apocalypse. Le devant de l’autel (forme tombeau) présente deux palmes se croisant dans une couronne de fleurs. Sur le mur nord de la nef, un autel latéral dédié à la Vierge (9) date du début XIXè s. Au centre, une Vierge à l’Enfant encadrée par deux chutes végétales. De part et d’autre de l’ensemble, deux pilastres soutiennent un entablement décoré d’une tête de chérubin. Au couronnement, deux têtes d’angelots prennent place dans une gloire. La porte du tabernacle est décorée du triangle glorifié de la Sainte Trinité.
Autre mobilier
Au nord du retable du maître-autel, un porte-cierge pascal (2) en bois et en forme de tronc de pyramide, présente un décor mêlant des motifs végétaux, des croix et des statuettes de saint Jean-Baptiste et du Christ. Il a été conçu pour n’être vu que d’un seul côté, l’autre étant vierge de tout décor. Les fonts baptismaux (14), situés à l’entrée de la nef, sont ornés d’un décor peu courant : au centre du couvercle en bois, une sphère autour de laquelle s’est enroulé un serpent.
Sculptures
Le seul décor de l’église réside dans ses statues correspondant au sentiment religieux du XIXe s. Cependant il est à noter qu’elles sont disposées dans un souci de composition. Ainsi les statues de saint Joseph et l’Enfant Jésus (4), sainte Philomène (5), sainte Thérèse (6) et un abbé (7) sont encadrés par deux appliques tandis que celles de Jeanne d’Arc (11) et de saint Michel (10), aussi encadrées par des appliques, surmontent toutes deux une plaque : la première rend hommage à Louis Richard (mort pour la France en 1940) tandis que la seconde est en souvenir des soldats morts pendant la première guerre mondiale. Seule, la statue de saint Antoine (12) ne participe pas à une quelconque composition.
Bibliographie :
Le patrimoine des communes du calvados, Flohic, 2001. Pougheol J.
Répertoire des autels et retables du Calvados, 1973.
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- Dernière mise à jour : 27/08/2019