Beuvillers. Eglise Sainte-Cécile
Le nom du village viendrait de l’anthroponyme germanique Bodo et du bas latin villare (ferme).
Extérieur
Une première église a été construite à l’époque romane mais fut détruite en 1863 et une nouvelle fut érigée. Située au sommet d’une colline, l’église actuelle est majoritairement composée de brique permettant ainsi un jeu de couleur. La nef, composée d’un vaisseau central et de deux bas-côtés, est précédée d’un clocher-porche. Le chœur, dont la toiture domine celle de la nef, se termine par un chevet semi-circulaire en cul-de-four. La sacristie, construite en moellon, est accolée au mur sud du chœur.
Intérieur
Maître-autel et autels latéraux
Pas de retable et de maître-autel dans le choeur. A la place, un harmonium a été disposé ainsi que deux chandeliers et une croix d’autel (1). A l’entrée du choeur, deux autels latéraux sont construits sur le même modèle : une statue du XIXe s. prend place sur un socle disposé au-dessus du tabernacle dont la porte est ornée d’une croix. Le devant d’autel, en marbre, est orné d’un médaillon où sont inscrites les initiales du saint patron de l’autel. L’autel nord est placé sous la protection de la Vierge (5) et au sud sous celle de saint Joseph (6).
Peintures et Sculptures
Le principal décor ornant l’église réside dans les peintures murales du chœur. Au cul de four, Le triomphe de sainte Cécile (2). La sainte est représentée, au centre, dans une gloire, en compagnie du Christ qui l’accueille. Autour, des anges l’acclament et tiennent les instruments de son martyre ainsi que les instruments de musique permettant son identification. Sur les côtés du chœur, deux frises (4) montrent la population locale. Au nord, autour d’un prêtre, un instituteur assure, du côté de l’abside, l’éducation de jeunes garçons tandis que des religieuses s’occupent de celle des jeunes filles, du côté de la nef. Ils portent tous des chandeliers et autres objets servant au culte. En face, au sud, là aussi de part et d’autre d’un prêtre, les ouvriers de l’usine Laniel tiennent les outils de leur travail : la navette et la clé. A gauche du prêtre, le patron tient une représentation de son usine dans les mains. Sur la voûte du chœur, au centre, dans une mandorle, un Christ en croix (ci-contre) devant une ville et un arc-en-ciel. A l’extrémité, dans un médaillon, un calice surmonté d’une hostie avec les initiales du Christ (IHS). Sur les bords de la mandorle, dans des phylactères, le nom de six des sacrements (baptême, confirmation, pénitence, ordre, mariage, extrême onction), l’eucharistie étant évoquée dans le médaillon du bas de la mandorle. Ces peintures murales sont signées Louis Barillet et datées 1910. Le reste du décor de l’église réside dans les statues que l’on trouve de part et d’autre de la nef. Elles correspondent majoritairement au sentiment religieux du XIXe s., période de construction de la nouvelle église. Cependant, trois statues ont été conservées de l’église primitive. Il s’agit, sur le mur nord, d’une statue en pierre de sainte Cécile (10) datant du XVe s., elle est couronnée et tient, d’une main, un livre et de l’autre l’épée de son martyre. Sur le mur sud de la nef, deux statues du XVIIe s :. sainte Radegonde (12), épouse forcée de Clotaire, fils de Clovis et saint Jean-Baptiste.
Mobilier
La chaire (14) du XIXe s. présente un ensemble de décors en bas-relief avec notamment des portraits de la Vierge et du Christ. L’ensemble est orné de motifs floraux et végétaux. Les fonts baptismaux (20) sont en fonte. Sur le mur nord de la nef, une bannière de procession du XIXe s. présente sainte Cécile (7). L’orgue (19), situé à l’entrée de la nef date de 1913. Conçu par Félix Reinburg, il a été donné par la famille Laniel.
Décor architectural
Vitraux
Les 17 vitraux de l’église ont été réalisés en 1961 par François Chapuis. Les motifs abstraits jouent avec les formes géométriques et les couleurs alternant les rouge, jaune et ocre.
Autre
A l’entrée de l’église, sous la tour du clocher, une plaque (22) rend hommage aux soldats morts pour la France pendant la première guerre mondiale.
Bibliographie :
Le patrimoine des communes du calvados, Flohic, 2001. de Caumont A.
Statistique monumentale du Calvados, 1867, éd. 1967 .
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- Dernière mise à jour : 22/08/2019