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Bellou. Eglise Notre-Dame

Plan de l'église de Bellou

Plan de l'église de Bellou

Le nom du village viendrait du latin berula signifiant « cresson », Bellou ou de son ancien nom, Berlou, signifierait donc « endroit où pousse le cresson ».

Extérieur

L’église date principalement du XVIe s. bien que les murs du chœur et de la nef reprennent quelques caractéristiques des constructions antérieures, rappelant ainsi le fait qu’une église avait été érigée à l’époque médiévale. Ainsi, on retrouve des modillons sculptés le long des murs nord et sud. Les fenêtres, datant dans leur aspect actuel du XIXe s., alternent avec des contreforts peu saillants. L’église est particulièrement développée en longueur, surtout le choeur. Le clocher actuel date du XIXème siècle, il remplace sans doute un clocher qui se trouvait originellement entre le chœur et la nef . Entièrement en brique, il est constitué de plusieurs niveaux. Ainsi, le premier, au-dessus du portail, présente une série d’ouvertures sur deux niveaux. A l’étage supérieur, une horloge prend place dans ce qui devait être auparavant un oculus tandis que le dernier niveau abrite deux arcatures cintrée avec ses abats-son.

Intérieur

Maître-autel et autels latéraux avec leur retable

Le retable du maître-autel (1) date de la fin du XVIIe s. ou du début du XVIIIe s. Il est orné, dans sa partie centrale, d’une Annonciation (XIXème siècle) où la Vierge Marie est représentée de trois-quarts dos. Au-dessus, un fronton cintré avec des motifs végétaux. De part et d’autre de l’œuvre centrale, deux colonnes torses corinthiennes garnies de sarments de vignes, grappes de raisins et oiseaux. Elles soutiennent un début de fronton, couronné de pots-à-feu, qui s’interrompt pour laisser place à deux larges volutes végétales et une croix. Aux ailes du retable, dans des niches, deux statues : au nord Notre-Dame de Bellou et au sud saint Joseph. Toutes deux sont surmontées de motifs floraux et d’une pomme de pin. Le tabernacle est entouré de quatre colonnes, sur sa porte, un ciboire peint. De part et d’autre, des pots à feu peints en trompe l’oeil. Les retables latéraux datent du XVIIIe s. bien que les statues ornant la niche centrale semblent être antérieures et sont peut-être du XVIe s. Tous deux construits sur le même schéma, ils présentent, au centre, une statue entourée par deux colonnes corinthiennes cannelées soutenant un entablement au-dessus duquel se déploient deux consoles ornées d’un pot-à-feu. Les devants d’autel sont décorés des initiales du saint : au nord la Vierge à l’enfant en pierre(6) et au sud saint Laurent en bois (8).

Sculptures

L’église abrite un certain nombre de statues dont la plupart correspondent au sentiment religieux de la fin du XIXe s. et du début du XXe s. Cependant, il faut remarquer les différents socles qui sont ornés de tête de chérubins (saint Pierre [16] et Notre-Dame de Lourdes [15]), de fleurs (sainte Thérèse [20]) et de feuilles d’arbre (saint Antoine [19]). Entre le chœur et la nef, au niveau de l’arc triomphal, un groupe sculpté de la fin du XVIIe s. ou du début du XVIIIe s. (7) présente le Christ en croix entouré de saint Jean au nord et de la Vierge au sud. Sur le mur sud de la nef, un Christ en croix (12) rend hommage à deux paroissiens, Emile et Gaston Rassant. Cette composition montre le Christ, tête baissée et yeux mi-clos, sur une croix dont les extrémités sont traitées à la manière de chapiteaux de colonnes. L’ensemble prend place, dans une niche, sur un fond rouge garni d’étoiles et de croix. Autour, deux colonnes cannelées soutiennent un entablement au-dessus duquel se déploie un fronton circulaire s’interrompant, en son centre, pour laisser place à un pot-à-feu.

Décor architectural

Vitraux

L’église possède quinze vitraux mais seuls neuf comportent une iconographie, les six autres étant uniquement composés de formes géométriques(signés Jacques Loire, Chartres, 1967). Les deux vitraux situés de part et d’autre du retable du maître-autel retracent des épisodes de la vie du Christ : au nord la Crucifixion (2) et au sud le Repas à Emmaüs (3). Il en est de même pour trois autres vitraux se trouvant dans la nef. Les deux vitraux restant représentent l’Assomption (21) et saint Laurent (9). La totalité des vitraux ont été donnés par des familles de paroissiens dont le nom figure dans la partie basse des verrières. Un seul est signé et daté, la Nativité (14), situé sur le mur sud de la nef, il est l’œuvre du maître-verrier Mazuet, situé à Bayeux, en 1905.

Autre

Sur le mur sud du chœur, une plaque rend hommage aux soldats morts pendant la première guerre mondiale. Elle montre un soldat, en uniforme, tenant un drapeau et décoré de la croix de guerre.

Bibliographie :

Le patrimoine des communes du calvados, Flohic, 2001. de Caumont A.
Statistique monumentale du Calvados, 1867, éd. 1967. Pougheol J.
Répertoire des autels et retables du Calvados, 1973.


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  • Dernière mise à jour : 22/08/2019