Auquainville. Eglise Saint-Aubin
L’église de l’ancienne paroisse de Saint-Aubin-sur-Auquainville, rattachée à Auquainville depuis 1831, a pu être conservée grâce au marquis de Custine qui l’avait choisie comme chapelle funéraire pour sa famille. Saint-Aubin d’Auquainville étant une petite paroisse, cela explique la dimension de l’église qui pourrait s’apparenter à une chapelle de par ses proportions. L’église est classée Monument Historique.
Extérieur
La chapelle daterait du XVIe siècle, mais la plupart des fenêtres sont repercées au début du XVIIIe siècle : de forme presque rectangulaire elles présentent une embrasure avec alternance de pierres de taille et de briques « Saint-Jean » de couleur rose saumon. Il semblerait qu’il y ait eu deux phases de constructions : une pour le chœur qui est à chevet plat, construit en pierres de taille ; et une seconde phase pour la nef, réalisée sans doute avec des matériaux de l’église antérieure. Le clocher en charpente, revêtu d’ardoises, est assis sur le pignon occidental.
Intérieur
Maître-autel et autels latéraux avec leur retable
Le retable principal, le tabernacle, le maître-autel, la toile centrale tous comme les autels latéraux et leurs statues sont classés Monuments Historiques. Le retable du maître-autel (1) date du XVIIIe siècle. En stuc, il comporte de larges pilastres corinthiens cannelés qui encadrent une toile centrale représentant l’Agonie du Christ au jardin des Oliviers. La corniche cintrée est surmontée au couronnement par une gloire où figurent des têtes d’anges. De part et d’autre du retable, les volutes des ailerons enlacent les bustes de la Vierge et de saint Jean. Cette partie centrale est équilibrée par deux panneaux latéraux qui supportent des niches abritant côté nord, une statue de saint Aubin, et côté sud, une statue de saint Sébastien. La partie inférieure de ces panneaux se compose de consoles en bois peint. Le tabernacle en bois sculpté et doré est complété par six chandeliers de bois sculptés, eux aussi dorés à l’or fin. On peut lire l’inscription suivante derrière le tabernacle « Dore par le S. Gally Itali 1787 ». Le maître-autel présente un bas-relief central représentant l’agneau de l’Apocalypse. Les autels latéraux sont également en stuc et contemporains du maître-autel. Ornés de pilastres ioniques, ils sont décorés de chutes de roses. Dédiés au nord à la Vierge (7), et au sud à saint Quentin (5), ils se terminent par des pots à feu qui encadrent des médaillons portant des initiales entourées de sarments.
Décor architectural
Au milieu du chœur de la chapelle, se trouvent deux pierres tombales (2 et 3) de la famille de Custine. Sur la plaque de gauche on peut lire l’inscription suivante : « Ici repose/ Dame Louise Delphine Eleonore DE SABRAN/ Veuve de Monsieur/ Amand Philippe Louis François marquis de Custine/ née à Paris le 18 mars 1770/ décédée à Bex en Suisse/ le 13 juillet 1826 ». Et sur la plaque de droite : « Ici reposent/ Dame Aimée Léontine de S. Simon de COURTOMER/ née le 12 février 1803/ mariée le 15 mai 1821 à / Astolphe Louis Leonor marquis de Custine/ et/ Louis Philippe Enguerrand de Custine/ leur fils unique ».
Bibliographie :
Le patrimoine des communes du calvados, Flohic, 2001. de Caumont A.
Statistique monumentale du Calvados, 1867, éd. 1967. Heraud C. et G.
«Delphine de Custine», Le Pays d’Auge, novembre 1988, n°11. Pougheol J.
Répertoire des autels et retables du Calvados, 1973. Pellerin H.
«Astolphe de Custine, seigneur de Fervaques», Le Pays d’Auge, octobre et novembre, 1957, n°10-11. Pellerin H.
«L’église de Saint-Aubin-sur-Auquainville», Le Pays d’Auge, janvier 1960, n°1. Bases Mérimée et Palissy, des Monuments Historiques .
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- Dernière mise à jour : 11/09/2019