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Ablon. Eglise Saint-Pierre

Plan de l'église de Ablon

Plan de l'église de Ablon

L’origine du nom du village viendrait de l’anthroponyme germanique Abilo et du suffixe latin onis qui marque la propriété.

Extérieur

Une première église a été construite à l’époque romane comme en témoigne le mur nord de la nef. Au XVe s., des travaux sont engagés et notamment au niveau du chœur et de la façade sud. La façade ouest date du XVIIIe s., époque de construction du clocher-porche. Au-dessus de la porte, une niche abrite une statue de saint Pierre datant du XIXe s. Le chœur prolonge la nef sans décrochement.

Intérieur

Maître-autel et autels latéraux avec leur retable

Le retable du maître-autel (1) date du début XIXe s. La peinture centrale, La délivrance de saint Pierre, est encadrée par deux colonnes corinthiennes cannelées supportant un entablement au-dessus duquel se déploie un fronton surmonté d’un cercle et d’une croix. De part et d’autre, deux statues datent du XVIIIe s. : au nord saint Pierre et au sud saint Paul reconnaissables par leurs attributs (clefs, livres, épée). Le tabernacle présente un décor doré : sur la porte un ostensoir tandis qu’autour se déploient des chutes végétales. Les retables des autels latéraux sont construits sur le même modèle : au centre, une peinture encadrée par deux pilastres. Le couronnement présente un fronton curviligne au tympan duquel est reproduite une fleur de lys. L’autel latéral nord est dédié à la Vierge (11) avec une représentation de l’Assomption tandis que l’autel sud est dédié à saint Nicolas (12) qui est représenté en tenue d’évêque avec, à ses pieds, trois enfants (huile sur toile à chaque fois).

Autre mobilier

La chaire (16) (1752) est ornée de motifs végétaux (notamment des fleurs de lys) et de têtes de chérubins tandis qu’à son sommet un ange joue de la trompette et pourrait évoquer le Jugement dernier. Sur le mur nord de la nef, un reliquaire contenant un fragment de la Vraie Croix. D’abord conservé dans l’abbaye Notre-Dame de Chelles (Marne), il fut ôté de son reliquaire afin d’être préservé d’une profanation en juin 1792 et a été déposé dans l’église d’Ablon en avril 1995. Il n’y a aucune mention du reliquaire pendant les deux siècles séparant la Révolution de son installation dans l’église.

Peintures et sculptures

A l’entrée de la nef, sur le mur ouest, figurent trois peintures datant du XVIIIe s. : la première, Saint Martin et saint Maur (24), tous deux représentés en habit clérical. La peinture centrale illustre le Martyr de saint Jacques (25), le saint est à genoux, ses habits de pèlerin posés à côté, et s’apprête à recevoir le coup d’épée lui tranchant la tête ; dans le ciel, un angelot va déposer, sur la tête du saint, la couronne du martyr. La troisième peinture reprend la même iconographie que celle du retable de l’autel latéral sud : Saint Nicolas (26) en tenue épiscopale avec à ses pieds trois petits enfants, à gauche de l’œuvre, un moine est en position de prière. Sur le mur nord de la nef, à proximité de l’autel latéral, se trouve une statue en bois du XIXe s. représentant une Vierge à l’Enfant (14). Elle provient de l’ancienne église de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle située à Crémanville. Les autres statues de l’église correspondent au sentiment religieux du XIXe s.

Décor architectural

Vitraux

L’église abrite neuf vitraux mais seuls les deux du chœur ont un sujet : au nord, sainte Agathe et sainte Apolline (2) et au sud saint Pierre et saint Paul (3). Les saints prennent place dans une représentation de niche trilobée avec, au-dessus, deux palmes et la couronne du martyr (au nord) et les armoiries papales (au sud). Les autres vitraux sont ornés de motifs végétaux et géomé­­triques. Certains sont signés “Fabrique du Carmel du Mans” et d’autres datés “1881-1882”.

Peintures murales

Des armoiries appartenant probablement aux seigneurs locaux (19) ornent les murs de la nef, ils prennent place dans un décor végétal. Autre Dans la nef figurent deux plaques rendant hommage aux soldats morts (21), elles sont placées au niveau de la statue de Jeanne d’Arc (22) glorifiant les soldats défendant la France. Deux autres plaques sont présentes : la première au niveau de la chaire est en souvenir de l’abbé René Hardy tandis que la seconde, sur le mur nord à l’entrée de la nef, rend hommage à Mgr Pierre Fallaize, évangélisateur du Canada.

Bibliographie :

Le patrimoine des communes du calvados, Flohic, 2001. de Caumont A.
Statistique monumentale du Calvados, 1867, éd. 1967. Pougheol J.
Répertoire des autels et retables du Calvados, 1973. Lalubie J.
Randonnées et patrimoine en Pays d’Auge, éd. Charles Corlet, 1983.


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  • Dernière mise à jour : 22/08/2019